epicure 14 septembre 2014 21:23

tu fais fausse route.

« 
«  Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous  »,
 »
ne relèves pas de l’individualisme.

Faut il te rappeler les tribus, qui considéraient comme ennemi toute personne n’en faisant pas partie.
Tamerlan qui massacrait tout ceux qui n’étaient pas pour lui.
les fanatiques religieux, même actuels, qui considèrent que ceux qui ne sont pas soumis à leur version de leur religion sont des ennemis.
 etc...

Et s’il y a bien quelque chose qui est caractéristique commune chez eux c’est de ne pas être individualistes, c’est à dire d’être autoritaires.

La phrase binaire repose sur la génération d’un lien basé sur la peur, c’est à dire la soumission, et de se faire agressif pour ceux qui ne se soumettent pas ( la menace est déjà une forme d’agression ). Celui qui émet la phrase se pose en dominant.

En fait là on a la meilleure définition de l’autoritarisme : la soumission ou le rejet agressif.
Ce principe est rejeté par tous les individualismes, puisque c’est la négation de l’individualisme.

C’est ce qui se passe dans une dictature, une théocratie, et autres joyeux régimes autoritaires répressif : soit on est soumis à l’autorité, soit on est contre l’autorité.

Et c’est tout à fait lié à notre cerveau en fait, et non à un manque de quelque chose.
Notre cerveau a dans sa palette émotionnelle a une paire d’émotions : confiance/acceptation et rejet.
La première c’est l’émotion de l’identité , et est au centre du lien social, c’est la confiance en l’Autre, à la société ou en l’autorité/transcendance. Pour faire lien social, pour se reconnaitre en l’Autre, c’est à dire se reconnaitre comme identique ou égal , il faut passer par le sentiment de confiance. En l’abscence de ce sentiment de confiance, c’est soit l’indifférence ( neutralité), soit le rejet.
Suivant les personnes et la culture, ce sentiment de confiance peut être partagé :
de personne (égoïsme absolu) à toute l’humanité entière (universalisme absolu), voire s’appliquer à autre chose que des personnes : la communauté, une divinité, la nation, etc....
Mais le lien social ce n’est pas que le sentiment de confiance.

Il y a le lien horizontal, qui repose sur la sympathie, l’amour de l’Autre, qui se fait entre personnes se considérant comme égales. Autre envers qui on n’éprouve pas un sentiment d’hostilité, de peur, de crainte réciproque. Le non-lien horizontal, passe par l’agressivité et la crainte et les comportements/sentiments liés. Au niveau philosophique le lien horizontal est à la base de l’universalisme, c’est à dire un lien horizontal qui idéalement est étendu à toute l’humanité..

Et il y a le lien vertical qui repose sur la soumission, c’est à dire la confiance et la crainte de ce qui est reconnu supérieur. ( c’est très vieux puisqu’on peut le voir chez les chiens aussi par exemple )
C’est à dire comme décrit au dessus, l’autoritarisme.
Dans les systèmes autoritaires, c’est la soumission à une même autorité qui est la source de l’identité ( à une divinité, une église, un roi, un empereur, un dictateur, à une communauté culturelle, à la tribu etc.... ), sauf si ces autorités sont liées par des règles hiérarchiques ( par exemple dans la féodalité les paysans étaient soumis à des seigneurs soumis à un roi soumis à dieu, ce qui donnait divers niveaux d’identité hiérarchisés).
Et comme dans l’autoritarisme il y a la peur et son corolaire la colère, ce qui n’est pas soumis à l’autorité est non seulement sujet de rejet mais aussi de peur ( la soumission dans une vision conflictuelle sert à apaiser les relations entre le soumis et le dominant, c’est signe d’arrêt d’hostilité ).

Donc l’insoumis est source de rejet et de colère., ce qui va générer de l’agressivité de la part de celui qui se veut dominant/autorité. Et cette agressivité peut aller de menace verbale à l’agression.
Par conséquent cette mentalité considère ce qui n’est pas soumis comme hostile.
C’est donc soit on se soumet, soit on est ennemi.
D’où l’intolérance violente des idéologies très autoritaires.

Chez les religieux intégristes on a un bon exemple avec ceux qui condamnent à mort les apostats, les blasphémateurs etc... celui qui n’est pas soumis à la bonne religion est un ennemi à éliminer. Et là on est bien loin de l’individualisme, du petit moi seul contre le monde entier.


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