Éric Guéguen Éric Guéguen 29 septembre 2014 09:48

C’est bien ce que je dis : VOUS décrétez que « l’égalité est à l’origine de toutes les valeurs humaines », ce que vous seriez bien en peine de prouver. Les chrétiens le prétendent, mais dans l’humilité face à Dieu. De fait, devant l’infiniment grand, les infiniment petits sont égaux. Mais, souvenez-vous, au nom de la tolérance, votre famille de pensée (permettez-moi cette formule) a participé à la « mort » de Dieu... En laissant ainsi les hommes entre eux, livrés à eux-mêmes, vous aurez bien du mal à convaincre que « l’égalité est à l’origine, etc. »
Il n’y a déjà pas d’égalité dans la nature et, ainsi, l’homme serait-il le seul à déroger à la règle ? Soit l’égalité existe et elle a été voulue par une intelligence supérieure, soit l’homme est un animal comme les autres et la notion d’égalité est incongrue (ce que je crois, malgré le fait que je sois croyant). Il y a néanmoins un devoir de justice...
 
Dites-moi, à l’occasion, sauriez-vous me dire la différence que vous faites - si toutefois vous en faites une !! - entre les termes « égalité » et « justice » ?
 
Pour ma part, je trouve ce mot très ambigu. Pas parce que je ne suis pas sensible à l’égalité, mais parce qu’on la cuisine à toutes les sauces. J’estime que chaque personne est porteuse d’un potentiel. L’État doit permettre à chacune d’actualiser ce potentiel. Mais que les potentiels soient tous différents, c’est une évidence facilement démontrable. Et l’État n’a pas à s’inquiéter du fait que, placés dans les mêmes conditions, les individus ne parviennent pas au même résultat.
 
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » me dites-vous. Vous croyez vraiment en ces choses-là, vous, JL ? Réveil ! La diversité des caractères est telle qu’il y aura toujours des gens pour en détester d’autres. C’est ainsi. En revanche, nous pouvons amoindrir le mal par une instance médiatrice : la communauté. Je peux très bien détester une personne et reconnaître objectivement le potentiel qui est le sien. Partant, et sachant que nous appartenons à la même communauté dont le sort m’importe énormément, je serais davantage en mesure de vouloir que justice lui soit rendue, ceci afin que la communauté puisse bénéficier de talents que je ne manquerai pas de reconnaître (et pas pour ses beaux yeux dont je me contrefous), en dépit de ce qui nous sépare par ailleurs. Ceci implique de ne plus considérer l’homme comme individu préalable, à la manière des libéraux ET des socialistes, mais comme le produit d’une communauté d’appartenance, comme individu en perpétuel devenir.
 
Il est loin le chemin qui nous y mènera, et la marotte de l’égalité entre individus déliés ne fait rien à l’affaire. « L’enfer est pavé de bonne volonté », vous devez connaître ça également...
 
Déconstruisez tout cela à présent...
EG


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