asterix asterix 25 septembre 2014 12:21

Il est aussi plaisant qu’utile de dialoguer avec toi, CN46400.
Dans le cours du débat, plusieurs intervenants se plaignent de ne pas avoir de témoignages sur Cuba. J’ai simplement voulu apporter ma pierre à l’édifice et t’assure que tout ce que je rapporte, je l’ai vu de mes yeux vu et entendu.
Mes conclusions sont proches des tiennes. Le cubain est vraiment façonné de manière étrange, je n’ai jamais vu cela ailleurs. En fait, il souffre d’avoir un idéal et de voir que celui-ci est massacré par qui es chargé de l’établir en son nom. Mais là, il vaut mieux pour lui de ne pas le dire. On lui a promis une société morale et d’abondance, il n’a ni l’une ni l’autre et sait très bien que l’échec en incombe à ceux qui les dirigent ...et aux USA qui ne voulaient absolument pas voir cela réussir. La faute est double et je suis dès lors contre l’unilatéralié des POUR comme des CONTRE.

Et bien tiens, tu parles de Maradonna. Un autre souvenir : la finale du championnat de foot cubain, Pinar del Rio contre je ne sais plus qui. Premier souvenir : la foule agglutinée, vraiment agglutinée contre les grillages d’entrée et de l’autre côté deux imbéciles qui ne bougeaient pas et des gens qui se mettent à crier : ouvrez, bandes de cons, vous ne voyez pas que ceux des premiers rangs sont en train de suffoquer ? Pas de réaction, heureusement la grille a fini par se desceller de ses gonds et tout le monde a fini par rentrer sans payer. Le Heysel, les hooligans en moins... J’avais invité un cousin de mon ex, il était centre-avant de l’équipe nationale junior mais n’avait pas de quoi se payer la place. Le maître à jouer de l’équipe de Pinar était vraiment fortiche, je m’en souviens aussi.
Un peu avant le match, j’étais assis au centre de la tribune couverte, voilà le speaker qui se met à hurler et tout le peuple de se lever vers moi. Vers moi ? Non, vers Maradonna qui venait de s’asseoir juste derrière je ne l’avais pas vu. MA-RA—DONNA, clac-clac MA-RA-DONNA clac-clac, les Cubains encouragent comme cela. Je me retourne et vois un petit gros réfugié derrière des lunettes noires genre motard intégral, le mec ne bouge pas. Deux malabars le prennent par les coudes et le soutiennent jusqu’au milieu du terrain où, Dieu sait comment, il parvient à donner le coup d’envoi. Selon le terme consacré, le mec était complètement STONE. Ils l’ont ramené vers le banc de touche et il disparut ensuite comme par enchantement.
Prolongement... Du temps où j’y étais, jamais je n’ai vu le moindre gramme de coke dans la calle et en cela je trouve que CUBA a au moins une réussite à son actif, Raoul ayant fait exécuter Ochoa à sa place, le trafic en gros n’étant pas interne mais destiné aux USA.
En revanche, le pépégé tellement vanté par Fidel, ce sont des amphés coupe-faim : productivité ouvrière assurée et sans rien donner à bouffer, c’est parfait.
Je n’ai jamais touché ni à l’une ni à l’autre.
Quant à l’herbe, on en trouve partout si on sait où s’adresser. Avis aux partisans, elle est vachement bonne ! Bien moins toxique que le ron de la calle, soit dit en passant. Quant à la bière de la pipa, c’est de la merde. Juste bonne pour les « négros » disent les égalitaires racistes...
Le Zigomar te donnera de bonnes adresses pour picoler de la Heineken dans les bars d’état, je répète que je ne bois pas et que moi, mon fric servait d’abord à nourrir la famille. Une canette à un dollar, les Cubains n’en gagnent pas autant sur une journée, cela lui est passé inaperçu, c’est un apôtre..
Des anecdotes, j’en ai mille. Rien à voir avec les certitudes de ceux qui n’y connaissent rien...
Bien à toi. Nous n’avions jamais eu l’occasion de confronter nos points de vue de manière franche, c’est fait. Désolé pour la confusion relative, j’ai un travail énorme qui m’empêche d’aller jusqu’à me relire, le lecteur me pardonnera.

J’oubliais : je n’ai pas parlé d’un GARDIEN de KILO 7 à côté de Pinar Del Rio mais de son vice-directeur, c’est quand même tout à fait autre chose.


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