Jean-Pascal SCHAEFER (---.---.164.224) 26 novembre 2006 17:18

Il est très clair que le « non » au référendum a affaibli gravement l’Europe. Aujourd’hui, ZLE signifie en fait que l’Europe est devenu le supermarché du monde, dans lequel, grâce à l’OMC, les produits du monde entier entrent et circulent de plus en plus librement.

Vous rappelez-vous ce qui s’était passé quand le Danemark avait refusé par référendum d’approuver Maastricht ? On avait patienté un peu, et fait revoter. Et la fois suivante, le « oui » était passé.

De mémoire, il s’est passé la même chose avec l’Irlande qui avait refusé le désastreux traité de Nice.

Je ne vais pas refaire l’histoire du traité constitutionnel. Mais maintenant, la plupart de ceux qui ont lu le texte ont compris que ce qui a été rejeté étaient les parties déjà opérationnelles (la deuxième et la troisième), relatives aux échanges économiques, alors que la première, innovante et pertinente sur le plan institutionnel, a été négligée.

Afin de ratifier le traité, nous avons désormais deux possibilités :
- la ratification par le Congrès, qui est sûre de marcher dans la foulée de la présidentielle (mais qui présente le risque de prendre les Français à rebrousse-poil) ;
- la nouvelle présentation d’un référendum limité à la première partie de traité. Un peu pervers, certes, mais plus facile à faire passer.

Nous pouvons tout aussi bien laisser filer le temps, ou espérer le fameux « plan B » évoqué par M. Fabius.

Sans aucun doute, le traité constitutionnel reste à améliorer (la constitution des Etats-Unis d’Amérique ou celle de la Ve République Française sont autrement plus digestes). Pour autant, je suis convaincu qu’il est nécessaire d’agir maintenant, et de faire un pas dans la direction du renforcement de l’UE.


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