"Le Président de la République [...]
assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics ainsi que la continuité de
l’État."
article 5 de la Constitution du 4 octobre 1958 actuellement en vigueur en France
Notre première complicité, en tant que citoyens lambda, est sans doute
de nous prêter à une interprétation de ce rôle d’arbitre en un statut de
leader.
D’autre part, accepter d’avoir « quelqu’un au-dessus de soi » risque de
n’être qu’un faux-semblant d’humilité ; pire : une démission de sa
responsabilité citoyenne ; et, en tous cas, une entorse à l’égalité en
dignité et en droit déclaré dans notre devise nationale.
Bien
entendu, les compétences et les capacités diffèrent grandement entre
individus, mais comment pourrait-on envisager qu’un être humain soit en
tous points « au-dessus » d’un autre ?
Pour prendre une mesure de la volonté générale, les Français avaient
expérimenté des cahiers de doléances. Pourquoi en a-t-on abandonné
l’idée ? Cela marchait-il si mal que ça ?
Une remise en
question permanente des légitimations en vigueur gênerait certes nos
petites et grandes complicités. Mais tant qu’on n’appliquera pas le
principe : un citoyen, une voix , on laissera aux leaders les moins
scrupuleux le « soin » de traduire ce qui n’est pas dit par ceux qui n’osent parler ou rompre la loi du silence.
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