Passante Passante 6 octobre 2014 17:46

c’est une expérience intéressante.


ça commence très mal, très, 
parce que vous posez une question célèbre de Heidegger 
en choisissant de la formuler à l’envers, 
c’est sur l’être qu’il se demande 
« pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas plutôt rien », 
c’est tout l’objet de son intro à la métaphysique, avant d’en finir...

ça continue encore pire, mais attention, pas d’erreur, style rigoureux, recherche logique, 
en ça c’est intéressant de suivre une réflexion pure, sans références ; 
mais pire pourquoi : 
parce que vous êtes parasité par le big bang, 
quelqu’un a vu le big bang ? n’y a-t-il pas des théories contraires ?

impression : le cuistot semble vous préparer un très bon repas, 
subtilité de la découpe, nuances dans les sauces, 
puis soudain il se goinfre de M&M’s, 
désolation des foules.

donc le big bang noie et limite votre réflexion 
qui perd à ce moment là le sol de la pure évoltuion philo.

mais des résultats, prévisibles sur la non-représentation, limite de l’imagination.
et le résultat final de la première partie est très bon, excellent, 
parce que vous touchez à Parménide sans le connaître, 
donc malgré votre terrible bagage big bang 
vous piétinez Platon et achevez (sans le savoir ?) la métaphysique.

La théologie négative de Denys devrait pas mal vous intéresser.
le Poème de Parménide aussi : L’être est, le non-être n’est pas.
mais aussi nietzsche et toute sa théorie du nihilisme dans la Volonté de Puissance.

trêve de références : 
ce que vous ratez c’est que lorsqu’on vous répond c’est du « pur concept », 
on vous dit « steplé, on va pas parler de la mort », 
questionnement sur la mort.
mais aussi sur la négation, tout est affaire de point de vue.

allumer un écran ? ouvrier du néant.
se pencher sur son phone ? travailler au néant.
au sens de la négation de quoi ? l’être, 
mais l’être c’est la vie, comme éveil, 
et donc toute activité de re-présentation, surtout spectaculaire de la vie, 
relève de la négation de l’être, 
et se trouve saisissable comme manifestation visible du néant 
qui ne saurait passer que par l’humain 
puisque pas de néant sans question, et pas de question sans humain.

aujourd’hui les vies sont tissées de néant, le cinéma est dans toutes les têtes, 
tout le monde est sous caméra, grande re-présentation, 
donc immense perte de Présence, et dépossession des corps, 
avec appauvrissement des mots.

un copain avait coutume de citer céline : 
« entre le pénis et les mathématiques, il n’y a rien, c’est le vide » - 
voilà une brèche intéressante, 
d’où la vénération de lautréamont pour les maths ?

n’oubliez pas d’ajouter l’expérience intérieure de georges bataille à ce listing, 
c’est le genre de bouquins qui disparaissent, 
les lectures sont très surveillées, 
car la négation de la vie est un usinage collectif du sommeil.

& bonne rentrée, dans le Néant... 

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