Piotrek Piotrek 11 octobre 2014 13:05

@Tous

Ha lala, le fil est devenu tel que je ne sais pas si je peux encore répondre à tout et à tous.

On peut dire qu’on en est tous arrivés à tourner autour de l’apathie. Pour rebondir, je vais répondre à Jelena :
En Grèce, quand la place Syntagma était occupée, tout le monde s’est relayé au micro :
- Le retraité
- L’étudiant
- Le fonctionnaire
- L’intellectuel anarchiste
- L’intellectuel communiste
...
Tous exposèrent leurs problèmes et leurs solutions. C’était très intéressant, subtil et pertinent. Le résultat ? Aucun : plus les gens exposèrent leurs arguments, moins on réalisait qu’on pouvait résoudre les problèmes.

A mon avis on peut commencer à trouver un début de réponse en regardant ce fantastique débat La gauche face au défi de l’individualisme.
Mon impression est :
L’individu de gauche est devenu individualiste,
- Il ne réussit pas à trouver une solution en changeant les variables de l’économisme : il se désespère et devient apathique.
- Il se désole du pauvre qui possède moins que lui, du riche qui possède plus que lui, et la machine à gaz de la redistribution s’éloigne de plus en plus de l’idée de justice : il se désespère et devient apathique.
- Il continue à se raccrocher au système car il estime personnellement que l’intention est toujours présente malgré le fait que presque tout échoue. Mais il consume son enthousiasme, ses convictions personnelles qui ne cessent de donner des résultats décevants. L’impuissance dans toute sa splendeur.

Tout ce que j’ai cité tourne autour de l’attitude d’un individu en fonction d’autres : Ces calculs d’individualismes : ce n’est pas la société.
Pour sortir de cette dérive systémique tragique qui épuise, il faut reprendre la relation Société-Individu à la base.

Vous allez me dire : des modèles de sociétés on en a ! A quoi je vous répondrait qu’ils n’ont jamais marché en pratique (capitalisme tout comme communisme) et ont toujours été viciés (par l’adoption de la force pour soumettre les individus)
Et le vrai problème c’est quoi ? On ne connait presque rien sur l’individu, et ce n’est pas de psychologie dont de parle, c’est de la neurologie, du comportement (la définition neurologique du bonheur par exemple). Ce sont ces calculs comportementaux qui font la société.

Soral n’est pas sur la bonne piste, car il exige de chaque individu de devenir une entité philosophique capable (et fière) Il aimerait que chacun fasse l’effort de sa démarche (c’est pour cela qu’il a toujours l’air arrogant)
Chouard est sur la bonne voie (le tirage au sort) car il change le système pour qu’il rendre impossible l’émergence d’effets pervers (la corruption) Et c’est beau car c’est indépendant de la nature des individus qui composent la société.


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