Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 octobre 2014 13:07

Pour comprendre le cinéma sur ’l’honneur de la France« , que nous joue Valls, il faut remonter un peu dans le temps.

D’abord, la dette publique n’a pris de l’ampleur qu’à partir de moment où l’Etat et les Collectivité locales ont commencé à emprunter au marché, vers 1982/83, plutôt qu’à la Banque de France à 0%. Ce que nous payons, ce sont les intérêts de la dette aux banques..


Ensuite, la règle des 3% de déficit du PIB est un enfumage de grande envergure, dont je m’étonne qu’aucun politique ou économiste n’en soit pas atterré ?

Avant Mitterrand ce rapport entre la dette et le PIB était totalement inconnu au bataillon des notions économiques. Mitterrand avait besoin d’une donnée fracassante qui arrête les dépenses budgétaires »des visiteurs du soir« , comprenons les élus dépensiers du PS.

Il a passé commande au Ministère des Finances encore logé en ce temps là, au Louvre.
La demande est arrivée sur le bureau de deux fonctionnaires qui ont bidouillé un ratio sur un coin de bureau, sans aucune consistance économique, mais qui est devenue le couperet européen.

Il n’est d’aucun intérêt de rapporter une dette qui s’étale dans le temps, au PIB de l’année en cours. C’est comme si un citoyen rapportait l’emprunt pour sa maison à ce qu’il gagne cette année.
L’important, c’est ce qu’il va gagner les 20 ans qui suivent, pour rembourser la suite.
N’importe qui comprend que ce ratio n’a aucun sens.

 » Les 3% de déficit du PIB, une invention 100% française« .


C’est pourtant sur cette dette illégitime et sur ce 3% que se basent les pontes de Bruxelles, et se soumettent les Gouvernements.

Que s’est il passé au budget précédent ? Une entourloupe de taille.
 »Les trois réformes exigées par Bruxelles« .


Bien entendu personne dans cette affaire ne reconnaît qu’il s’agit d’une dette illégitime, ni que les 3% du PIB n’est qu’un prétexte.
Le Gouvernement a demandé en 2013 un délai.

 » D’accord a dit le Commissaire, on étale, mais en échange d’engagements, réduction des dépenses publiques (comprenons, étouffer les services publics pour mieux les privatiser ensuite), et surtout des réformes structurelles (comprenons, en finir avec le modèle social français)« , soit disant un obstacle à la compétitivité des entreprises.


Van Rompuy a ajouté les détails : » réformes dans 3 directions, réforme des retraites, flexibilité du marché du travail et libéralisation des services et des biens" (comprenons, augmenter l’âge de départ à la retraite, gel des retraites, professions règlementées, taxis, huissiers , avocats doivent devenir low cost)

Cette année on nous refait le même coup. On va étaler, puis justifier qu’il faut finir de casser le modèle social français (directives de Bruxelles), pour sauver la France, la Compétitivité, les emplois, et l’ honneur de la Patrie, patin couffin... 


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