Passante Passante 17 novembre 2014 18:40

vrai foufouille que ce que je raconte là peut paraître abscons.


partons de la fin 2001, que se passe-t-il sur les télés french ?
véritable fascination pour les burkées d’afghanistan, 
on en oublie les talbans, une passion, sur tous plateaux, ça dure ce que ça dure...

qu’est-ce que ça montre ? 
non pas seulement une femme brimée, c’est trop classique, 
mais une civilisation capable à ce point de marquer la différence, ça fascine.

mais plus encore : 
elles étonnent ces burkées, car parallèlement aux révoltées choisies, 
beaucoup d’entre elles vont bien, quelles sauvages ! en plus elles en jouissent !?
est-il possible de jouir comme ça ? de ça ?

l’occidentale se retrouve voilée doublement :
d’abord par rapport à une certaine féminité ignorante de beauvoir et des suffragettes, 
ensuite de femmes qui vivent hors caméra, 
la plupart des frigidités d’occident se déroulant sous caméra...

en ce sens, l’occidentale qui se dévoile, se dévoile toujours devant un regard, 
imaginaire ou pas qu’importe, 
ce regard-caméra est parfois susceptible de fonctionner pour certaines 
comme un voile plus puissant que la burka, 
d’où fascination pour les burkées, comme étant libres du voile-caméra...

voilà, je sais c’est très tarabiscotté, 
mais je n’ignore pas, glass obligent, que lorsqu’on pense regard ou voir, 
que ce soit psycho ou philo, ça fonctionne toujours sur l’axe double voir/être vu, 
voilà pourquoi tous ces jeux sont possibles, logiquement impliqués d’office ; 
l’exhibitionniste veut voir l’effet de son être vu, 
et le voyeur jouit d’abord d’être surpris et vu voyant, 
il suffit d’appliquer jusqu’au bout, pour se rendre compte 
que la burka porte bien plus que le schéma basique proposé de l’oppression 
oppressionqui a plus d’un tour dans son sac...

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