Rounga Rounga 1er décembre 2014 11:34

Il est indiscutable que Soral possède un magnétisme très fort, qu’il conjugue avec un talent d’orateur hors-pair. Son style très incisif, synthétique, qui va droit à l’essentiel et balaie en une phrase les objections potentielles, sa capacité à jongler avec les concepts philosophiques sans s’y appesantir, son apparent bon sens, en font un discoureur de talent. Si on ajoute à cela son assurance physique certaine, qui se ressent dans les intonations de sa voix, son débit de parole ininterrompu, sa propension à intercaler des blagues potaches au milieu d’un discours sérieux, on comprend pourquoi c’est un tribun d’exception, qui produit sur son auditoire une sorte d’hypnose, comme vous dites. Ses emportements, que d’aucuns critiquent car ils discréditeraient sa démarche, participent au contraire de ce phénomène, car on a l’impression d’avoir là quelqu’un de très humain, entier et sans concession, se laissant facilement emporter par de saines indignations, comme lors de son éjection de Sciences Po, et fidèle à ses principes. Ecouter Soral une heure, c’est ressortir animé par une espèce d’élan de révolte, d’envie d’en découdre avec le Système. C’est aussi la sensation d’avoir compris tous les rouages de la machination politique en cours. C’est pourquoi rares sont les auditeurs de Soral qui savent prendre du recul, remettre en question certains points de son analyse, et le critiquer à sa juste valeur. A noter qu’à l’inverse, il produit une aversion irréfléchie chez bien des internautes, qui se bornent à une critique superficielle de ses idées.


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