lloreen 17 décembre 2014 17:23

Extrait.

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Mais les journalistes médisants ont tout de suite qualifié la femme hyperactive de « fillette de Helmut Kohl », suggérant par là ce qu’il faut comprendre. A ce propos, les ragots quant à une liaison fusaient de toutes parts. Et il faut bien reconnaître qu’il y avait là des fondements. Soit la fillette rentrait chez elle en hélicoptère militaire, bien sûr sur le compte des biens publics, soit on la voyait passagère unique d’un ballet de voitures officielles.

Lorsque les journalistes furent informés de ces vols gratuits en hélico, ce fut un scandale. Helmut Kohl sauva sa « fillette » du déshonneur, prenant toute la responsabilité sur lui. Proclamant que ‘’oui, elle volait, mais j’étais au courant et approuvais. ‘’

En 1988, la CDU perd les élections. Quelque temps après dans le journal « Frankfurter Algemeine Zeitung » apparait un article d’Angela Merkel. Mais aucunement sur les qualités rares de politicien d’Helmut Kohl déniées par les électeurs. La « fillette » exige la démission de son protecteur du poste de leader des Chrétiens-Démocrates, parce « qu’il ne maitrise pas les changements de l’époque ».

Helmut Kohl démissionne donc. Et la voilà, ‘’affamée de justice’’, qui prend sa place. Ce qui s’est passé ensuite, nous le savons tous : Madame Merkel, ayant balancé tous ses protecteurs, prit la tête de l’Etat. Voilà le « poussin » désormais couvert de plumes…

Ensuite Merkel est soutenue par deux fortes corporations média. D’abord le groupe Springer, 180 publications dont Bilt et Die Welt. Les journalistes de la holding doivent signer un accord spécial au terme duquel ils s’engagent à travailler au renforcement des relations transatlantiques, et la défense de l’état d’Israël. Ensuite le groupe média de son amie (et maîtresse ?) Liza Mohn, directrice du mega groupe européen Bertelsmann (auquel appartiennent la holding RTL, Prisma, Random House, etc). Madame Mohn occupe également le poste de vice-présidente de la fondation Bertelsmann, le think thank de l’atlantisme de l’Europe.

Dans son livre Helmut Kohl critique la politique européenne d’Angela Merkel, et souligne qu’en général elle ne s’y retrouve pas du tout, et « l’on ne peut que se signer en considérant ses bêtises ». Mais est-elle réellement bête, et quels intérêts défend-elle ?

Le fait est que le clan Bush envoie à Merkel un certain Jeffrey Gedmin, qui travaillait pour American Enterprise Institute, AEI, sous la direction de Richard Perle et Dick Cheney. Il soutenait intensivement la création de l’Euro à la parité initiale de 1$ >1€. Dans cet AEI, il dirigeait le projet de « Nouvelle initiative atlantique », qui réunissait les généraux et politiciens les plus influents éprouvant des sympathies pour les USA. Simultanément, il s’activait dans le projet PNAC (Project for a new American Century) et rédigea tout un chapitre sur le programme européen à l’attention des Néo-conservateurs US. Dans ce travail il démontre que l’UE doit rester sous le contrôle de l’OTAN, ce pourquoi il faut écraser toute velléité d’indépendance des Européens. Et finalement il devient administrateur de la CCD, c’est à dire Council for a Community of Democracies, qui défend une ONU à deux niveaux, supervise l’institut berlinois Aspen, « centre névralgique » des industries americano-allemandes. En conséquence il refuse la proposition de son ami John Bolton, qui lui proposait la vice-présidence de la commission US à l’ONU, pour se consacrer exclusivement aux activités d’Angela Merkel.

On pourrait mettre ici le point final, si ce n’est qu’on ajoutera une menue information, comment et avec quels influents yankees Angela Merkel a construit ses relations. Helmut Kohl dans ses mémoires ne nomme personne, se limitant à des semi allusions.

En 2003, le département d’état US confie à Jeffrey Gedmin et Craig Kennedy un large programme de « diplomatie sociale », ou en d’autres termes, la propagande qui inclura l’achat de journalistes et la « continuité » dans l’opinion publique de l’Europe occidentale. Cela s’est produit lorsque le chancelier Schröder prit position contre l’action anglo-saxonne en Irak. A ce moment Merkel s’en prend violemment contre la doctrine Chirac-Schröder sur l’indépendance de l’Europe, elle exprime son allégeance aux USA, ainsi que son soutien aux troupes en Afghanistan et Irak. Cet article (d’Angela Merkel) est publié non en Allemagne, mais dans le Washington Post.

En mai 2004, Merkel impose l’élection au poste de président de la République Fédérale Allemande du banquier Horst Köhler, principal rédacteur des accords de Maastricht, un des créateurs de l’euro, mais qui fut aussi président de la Banque Mondiale, puis du FMI. Après quoi elle entreprend la campagne anti Islam.

Durant toute la campagne électorale de 2005, Angela Merkel marque de son sceau l’augmentation du chômage, et l’incapacité des sociaux-démocrates à la maitriser. Grâce à cela, la CDU obtient 21 points dans les enquêtes d’opinion. Dans ce temps, son conseiller Jeffrey Gedmin lui adresse une lettre ouverte, publiée dans Die Welt. Critiquant le modèle économique allemand, il ajoute : « Avant de promouvoir plus avant le pays, vous devez obtenir une victoire intellectuelle sur les nostalgies allemandes, toujours accrochées au passé. Si Sarkozy occupe la place de Chirac, la France pourrait bénéficier d’un essor économique. Ce serait dommage si l’Allemagne continuait à régresser. » Après cela Angela Merkel promeut un de ses conseillers, Paul Kirchhof, dans l’équipe du projet « Initiative pour une nouvelle économie sociale de marché ». Et annonce l’annulation de l’impôt proportionnel aux revenus : l’impôt sera identique pour ceux qui vivent dans le luxe et ceux qui vivent très modestement.

En résultat de quoi la CDU recueille 35% des voix aux élections, et les sociaux-démocrates SPD, 34%. Les Allemands ne veulent ni de Schröder, ni d’Angela Merkel. Après d’âpres négociations, ils forment une large coalition : Angela Merkel devient chancelière, mais la moitié des portefeuilles revient à ses opposants. Alors Merkel entreprend de modifier la politique extérieure de Schröder qui appelle à équilibrer les relations avec Moscou, et réduire l’influence de Londres et Washington. Ceci alors qu’Angela Merkel mise sur les régimes pro américains d’Europe centrale et des pays baltes, dont les gouvernements haïssent la Russie.

Toutefois la majorité des entrepreneurs sont contre cette position. De plus, Angela Merkel apparait liée aux modifications apportées par Schröder à la constitution, qui interdisent la participation de militaires allemands dans les opérations hors frontières pour le maintien de la paix. Mais Angela Merkel change la doctrine militaire, met des militaires allemands à disposition de l’OTAN, et non de l’ONU. Elle envoie des contingents d’importance en Afrique, Kosovo, Afghanistan, mais aussi au Liban pour le soutien à Israël (après quoi des milliers de militaires lui écriront qu’ils sont entrés dans la Bundeswehr pour la défense de leur pays, et non celle d’Israël)

Et puisque nous en sommes aux péripéties scandaleuses de la carrière de la chancelière, venons-en à parler de sa vie privée. Officiellement, Angela Merkel est mariée à Joachim Sauer. Dont la première femme a divorcé pour avoir trouvé son mari au lit avec un homme. Angela Merkel, alors qu’elle est mariée à Sauer, ne l’invite pas à son inauguration.


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