eric 6 janvier 2015 10:48

Tous cela, c’est un peu des plans sur la comète.

Siriza est crédité d’environ 28% des intentions de vote. Aux erreurs prêtes, cela veut dire entre un quart et un tiers de l’électorat. De l’ordre des résultats du FN aux européenne, ou deux fois celui du PS en France.

Cela signifie donc aussi que, si ils sont en position d’être la force dominante d’une majorité, ils devront négocier leur programme avec toutes sortes de petits partis aux idées contradictoires.

Il ne seront donc pas en position de force politiquement pour imposer des re-négociations aux autres européens.

Leur idée générale, c’est quand même bien un chantage à « je vais faire un malheur », pour obtenir des conditions de prêt encore meilleur des autres. Parce qu’à certains moment, ils disent on veut sortir de l’europe, de l’euro, on ne veut plus payer nos dettes, à certains moment ils exigent juste des « cadeaux » en plus. Les extrêmes français de la même façon absurde, se réjouissent que la Grèce montre l’exemple d’une sortie de l’euro, puis s’indignent que l’Allemagne fasse mine de l’accepter....

On peut par exemple comparer à la situation de l’homme qui vient d’introduire un labrador à l’Élysée pour avoir l’air d’un président. Vous savez ? Le président de toutes les gauches. Lui aussi devait imposer des re-négociations à toute l’Europe au nom de « la nouvelle donne politique en France ».

Lui aussi, élu par un bizarre attelage de gens d’accord sur rien, en a été réduit à de mesquines tricheries pour continuer à faire du socialisme sans que cela se voit trop. (par exemple, les emplois sans avenir, qui permettent d’exploiter à bas cout, des jeunes pour faire le sale boulot à la place des titulaires, sans que cela ressemble à des embauches et sans leur donner les mêmes avantages couteux, les hausses démentielles des services publics alors qu’il n’y a pas d’inflation (180% pour le parking à Paris !).

La Grèce en gros, ne peut pas payer ses innombrables fonctionnaires et continuer a fermer les yeux sur le non payement des impôts sans un chèque de l’Europe en fin de mois. Pour obtenir cela, elle fait payer à son peuple un prix élevé. Ce que Siriza ne veut pas, c’est comme en France. Pour ces gens, l’austérité, ce n’est pas quand les travailleurs du privé sont au chômage, mais quand on demande aux fonctionnaires de prendre leur part de l’effort.

Siriza passera par les fourches caudines de l’Europe, et même de l’Allemagne, parce que même au pouvoir, elle ne pourra pas dire à ses troupes, pas de chance les gars, ce mois ci, on a pas réussi à imprimer assez de drachmes pour vous payer...
Surtout avec 30% des suffrages.....

Alors monter des mayonnaises la dessus, c’est plutôt pitoyable...C’est justement parce que la clientèle de Siriza est étroitement dépendante de l’Europe qu’ à la fin il feront ce qu’on leur dira de faire, sur le plan financier ; En revanche, on peut leur faire confiance pour faire suer le burnous au reste de la population, comme les socialistes chez nous.

Le succès transitoire éventuel de ces gauchistes sera alors annonciateur d’une montée de l’aube dorée. Comme les vrais prolos, eux, souffrent vraiment, et ne font pas semblant, leurs réactions risquent de ne réjouir personne...


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