Pierre Régnier Pierre Régnier 20 janvier 2015 18:39


Le 9 janvier, dans le pays le plus anciennement et le plus solidement islamisé, un pays ami de la France puisqu’il l’alimente en pétrole et puisqu’il fait avec elle d’importantes affaires dans le commerce des armes, Raïf Badawi a reçu les 50 premiers coups de fouets justifiés, en terre d’islam, par sa demande, sur Internet, d’un droit de choisir librement sa religion.

 

La suite des nombreux coups de fouet que devrait encore recevoir Raïf Badawi a été reportée à vendredi prochain, les très humanistes fouetteurs ayant craint que la punition en une seule fois conduise le puni tout de suite à la mort.

 

Le même 9 janvier, à Paris porte de Vincennes, Amady Coulibaly entreprenait sa meurtrière prise d’otages qui, après les massacres à Charlie Hebdo et à Montrouge, allait porter à 17 le nombre des victimes tuées en 3 jours au nom d’Allah.

 

Une vaste mobilisation citoyenne rassembla, deux jours plus tard, des millions de français dans les rues pour proclamer, dans un unanime cri JE SUIS CHARLIE, leur indéfectible attachement à la liberté d’expression.

 

De nombreux états étrangers, dont celui qui va continuer de fouetter Raïf Badawi, s’étaient joints au peuple de France pour dire avec lui, non seulement le droit à la liberté d’expression mais aussi, sur demande répétée de François Hollande et de Manuel Valls, qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre les djihadistes massacreurs et la religion musulmane, laquelle est parfaitement compatible avec la République française, ses lois et ses valeurs.

 

Être attaché à la liberté d’expression n’implique pas qu’on soit tenu de protester dans tous les cas où celle-ci est manifestement méprisée. C’est sans doute ce qui a conduit le grande presse à oublier de protester énergiquement quand la manifestation du 18 janvier fut interdite par le gouvernement.

 

Il est vrai que cette autre manifestation voulait donner la parole aux nombreux français - dont beaucoup qui avaient été présents à la manifestation du 11 janvier - pour qu’ils crient leur crainte de l’islam de plus en plus présent en France et en Europe.

 

Il est vrai, comme c’est rappelé ici, que cette crainte, qui peut être qualifiée d’islamophobie, est du stict domaine de la psychiatrie, comme l’était il y a quelques décennies, la crainte des pratiques staliniennes en Union Soviétique.

 

On peut donc en conclure, malgré les apparences, qu’après les terribles journées des 7, 8 et 9 janvier, la liberté d’expression est en France plus que jamais garantie :

 

On est parfaitement libre de proclamer, avec François Hollande, Manuel Valls, Christiane Taubira, la gauche faux-cul et les grands médias très politiquement et lâchement corrects, qu’on est totalement d’accord avec la conception qu’ils ont de l’islam.

 

 

Néanmoins, parce que je suis un malade islamophobe, et même si ça ne me réjouit guère d’avoir à finir ma vie dans un hôpital psychiatrique, je tiens à répéter ici QUI JE SUIS

 

Je suis ASIA BIBI

je suis RAÏF BADAWI

je suis HAMZA KASHGARI

je suis les millions d’autres

fouettés pendus lapidés égorgés

depuis 14 siècles au nom du Dieu Allah

je suis celui qui dans chacune de ses plaies

reçoit le coup plus douloureux que tous les autres

le coup qu’apportent ici les ondes le coup qui vient de l’Elysée

le coup de la propre et correcte barbarie qui va m’achever

sous les applaudissements là-bas des foules fanatisées

par ces versets mensongers de leurs gouvernants :

ça n’a absolument rien à voir avec l’islam

qui n’est que paix amour et tolérance.



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe