philouie 23 janvier 2015 21:09

je voudrais revenir sur ce « nous entièrement bon ».
Nous avons pu le contempler avec forces images sur les postes de télévision. j’ai la chance de ne pas l’avoir mais il s’en est suffisamment fait écho.

L’explication que donne rené Girard est celle que la crise résultant de la rivalité mimétique trouverait sa résolution dans le sacrifice : le mal , sous les oripeaux du bouc, est chassé hors de la cité et chacun se fait des petits bisous et d’auto-congratule.

Pourquoi pas, mais pour ma part, je préfère m’en tenir à Ibn Arabi et à son « désir d’union » comme objet véritable de toute forme d’amour.

Le Désir d’Union, qu’on pourrait appeler l’Amour Universel, est la relation de base entre le Créateur et les créatures. Chaque fois qu’un homme aime, que cela soit une femme, une nourriture, l’argent ou lui-même, il aime en vertu de ce Désir d’Union, par lequel Dieu Aime ses créatures et ses créatures L’Aime en retour.

Ce désir est régressif et s’oppose à la castration puisque pour la créature il s’agit de retourner à l’état indifférencié originel. On comprends alors que tout ce qui divise est source d’angoisse : c’est l’angoisse de castration.

Donc l’homme est pris dans un double mouvement, contradictoire, celui de la castration qui est différenciation et souffrance et celui du désir d’union, l’Amour.
La contradiction entre ses deux mouvements à pour nom l’angoisse.

On comprend alors que le crime a exacerbé ce désir d’union, il a créer deux masses distinctes, d’un coté de le nous, entièrement du coté du bien, de l’autre le eux, entièrement du coté du mal et il a mis entre les deux, l’épée de la castration.

(...)


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