Surya Surya 3 mars 2015 20:58

Bonsoir alinea,


Bien sûr que non que ce n’est ni honteux ni normal, mais les gamins ne le voient pas ainsi. Les enfants interviewés apportent leur réponse lorsqu’on les interroge sur ce silence. Ils ne risquent pas de parler à leurs amis si justement ils n’en ont plus aucun, et quant à leur famille ou l’équipe éducative, il y a la peur des représailles tout d’abord (beaucoup sont menacés s’ils parlent) le manque de confiance dans l’aide qu’on pourra leur apporter, la honte aussi (pas envie d’avouer qu’ils « sont » -ils le croient dur comme fer à force de se l’entendre dire- des nuls, des minables, etc, et aussi la peur d’inquiéter leurs familles, dont ils voient parfois qu’ils ont déjà bien des problèmes. 

La prévention, la prise en charge, c’est donc aux victimes qu’elle s’adressera. La prévention consistera à dire aux enfants des choses du genre : si vous en êtes victimes, il faut absolument parler. Les agresseurs comptent justement sur votre silence pour continuer. 

Maintenant, un gamin qui a le profil du harceleur, je ne sais pas si la prévention ou les beaux sermonts auront de l’effet sur lui. Suffit-il de visionner des DVD dans les lycées pour leur passer l’envie de le faire ? Pour certains peut être, et c’est déjà ça, mais pour d’autres, sans doute pas. La preuve, certains gamins qui ont été sermonés par l’équipe éducative, après avoir harcelé un autre élève, se sont calmés deux ou trois jours, puis ont repris de plus belle. Je crois qu’il faut donc aussi des sanctions très sévères pour les harceleurs. Et sans doute, comme je le dis dans l’article, un suivi psychologique. 

Qu’ils soient devenus harceleurs parce qu’ils ont eux mêmes vécu des violences physiques ou psychologique, ou pour toute autre raison, je suis convaincue qu’ils ont besoin d’être aidés psychologiquement.

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