Francis, agnotologue JL 13 mars 2015 15:28

@Philippe Vergnes,

mais non, Racamier ne dit pas le contraire : il le dit partout, encore faut-il savoir lire, et comprendre ce qu’on lit.

Par exemple ceci : ’’(La pensée perverse) sera une pensée qui ne s’intéresse ni aux fantasmes ni aux affects, et cela ni chez soi ni chez autrui. Même les fantasmes de grandeur ne l’attirent pas : qu’en faire lorsqu’on baigne jusqu’à l’opulence dans l’agir et la manœuvre ?’’

Ou cela encore  : ’’L’impérieuse obligation du fantasme agi de toute puissance est telle qu’il dénie toute limite et n’en admet aucune ; rien ne lui suffit ; sa cible est toujours autre part. On le sait déjà : la toute puissance n’est pas dans la puissance, si haute que celle-ci paraisse ou qu’elle soit ; la toute puissance est dans le déni : déni d’impuissance et déni des limites. La toute puissance est ce qui ne connait ni bornes ni défaillance.’’

Je souligne : la puissance n’est pas la toute puissance, et le PN ne s’y trompe pas, lui qui n’aspire pas à la puissance puisqu’il possède la toute puissance. Je dirai : un succédané de pouvoir pour un succédané de pensée.

Non, je répète, le pervers narcissique n’est pas une bête de pouvoir, il n’est ni attiré par lui, ni équipé pour  : il laisse cela aux psychopathes mieux profilés que lui. De quel pouvoir voudrait-il, puisqu’il a déjà tout, qu’il le dit, et il croit ce qu’il dit (*) ? Je cite encore Racamier : ’’Entièrement et exclusivement consacrée à l’exercice et à la mise au point des agissements pervers, la pensée perverse ne produit rien d’autre.’’ Le seul pouvoir qui intéresse la pensée perverse, c’est celui de diriger des noyaux pervers, et en cela, elle excelle.

Si vous voyez des pervers narcissiques partout, Philippe Vergnes, c’est de toute évidence parce que votre notion de ce qu’est la perversion narcissique est erronée. Elle vous crève littéralement les yeux ! Là est votre problème.

Nb.
un mot sur ce que vous avez dit plus bas, à 7:38, je cite : ’’« The mask of sanity » d’Hervey Cleckley. (« Le masque de santé mentale »). C’est en m’inspirant du titre de ce livre que j’ai choisi le titre de mon article’’. Cela confirme ce que je soulignais dans mon post précédent : rien ne peut se cacher sous le masque de la perversion, puisqu’elle-même se cache sous le masque de la santé mentale. Mais cette faute est un effet de votre propension à renverser le sens des mots.

(*) Racamier, les perversions narcissiques, page 30.


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