Francis, agnotologue JL 15 mars 2015 09:43

@bourrak

si vous êtes encore là, et sur votre question à propos du solipsisme, il y aurait bien cet extrait dont le dernier § est relatif au solipsisme  :

<< Supposons que dans une dispute, un côté est innocent, honnête, et dit la vérité. Il est évident que mentir ne fait pas de bien à une personne innocente ; quel mensonge peut-il dire ? S’il est innocent, le seul mensonge qu’il peut dire est de confesser faussement « Je l’ai fait ».

<< Mais mentir n’est que bon pour le menteur. Il peut déclarer que « Je ne l’ai pas fait », et accuse un autre de l’avoir fait, tandis que la personne innocente qu’il a accusée dit : « Je ne l’ai pas fait » ; et qu’elle dit réellement la vérité.

<< La vérité – quand elle est déformée par de bons menteurs, peut toujours faire qu’une personne innocente apparaisse mauvaise – spécialement si la personne innocente est honnête et admet ses erreurs.

<< La supposition de base que la vérité se trouve entre le témoignage des deux côtés déplace toujours l’avantage du côté menteur et l’éloigne du côté disant la vérité.

<< Dans la plupart des circonstances, ce décalage avec le fait que la vérité va être déformée d’une manière telle à porter le détriment sur la personne innocente, résulte dans l’avantage reposant toujours dans les mains des menteurs – les psychopathes. Même le simple acte de témoigner sous serment est inutile. Si quelqu’un est un menteur, jurer sous serment ne signifie rien à cette personne. Cependant, jurer sous serment agit fortement sur un témoin sérieux, vrai. A nouveau, l’avantage est placé du côté du menteur.

<< Cela met en lumière une des choses uniques sur le psychopathe – leur incapacité a concevoir de l’idée abstraite du « futur ». On a souvent noté que les psychopathes ont un avantage distinct sur les êtres humains avec conscience et sentiments parce que le psychopathe n’a pas de conscience et de sentiments. Ce qui semble être ainsi est que la conscience et les sentiments sont reliés aux concepts abstraits du « futur » et des « autres ». C’est « spatio-temporel ».

<< Nous pouvons ressentir la peur, la sympathie, l’empathie, la tristesse, etc.. parce que nous pouvons IMAGINER d’une manière abstraite, l’avenir basé sur nos propres expériences dans le passé, ou même juste des « concepts d’expérience » dans des variations innombrables. Nous pouvons « prédire » comment les autres réagiront parce que nous sommes capables de « voir nous-mêmes » en eux quand bien même ils soient « là-dehors » et la situation est quelque peu différente extérieurement, quoique similaire en dynamique. Autrement dit, nous pouvons non seulement nous identifier aux autres spatialement – pour ainsi dire – mais aussi temporellement – dans le temps. Le psychopathe ne semble pas avoir cette capacité. Ils sont incapables d’« imaginer » dans le sens d’être capable de relier réellement à des images d’une sorte de manière "se connectant directement à un autre moi".

<< Oh, en effet, ils peuvent imiter les sentiments, mais les seuls sentiments réels qu’ils semblent avoir – la chose qui les dirige et les pousse à jouer différents drames pour les résultats – sont une sorte de « peur », basée sur l’adrénaline, de perdre ce qu’ils veulent. C’est-à-dire qu’ils ressentent le besoin/désir comme de l’amour, et n’ayant pas leurs besoins/désirs satisfaits est décrit par eux comme « n’étant pas aimé ».

<< En outre, cette perspective « besoin/désir » pose en principe que seule la « faim » du psychopathe, et tout ce qu’il y a dehors, en dehors du psychopathe, n’est pas réel, excepté tant qu’elle a la capacité d’être assimilée au psychopathe comme une sorte de « nourriture ». Pouvoir être utilisé ou pouvoir fournir quelque chose est la seule question sur laquelle le psychopathe semble être concerné. Tout autre chose – toute activité – est englobée dans ce mouvement. >>


Ps. J’ai souligné en gras ce qui renvoie aux échanges PV vs JL. 



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe