Francis, agnotologue JL 15 mars 2015 14:30

@philouie,

Bah ! Je vous ai donné des arguments que je n’ai pas inventés mais que j’ai trouvés dans la littérature spécialisée.

Je regrette, je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire là : ’’Vous dites, la perversion, c’est de la déni de l’autre en tant qu’alter égo, or pour moi, c’est cela le narcissisme, le déni étant le refus de la castration, le refus au renoncement à la toute puissance.’’

Si je devine correctement, je répondrai en disant que la castration est effectivement ce qui met un terme à l’illusion de toute puissance, mais en précisant bien que cette illusion est justement l’autre nom de ce que l’on appelle le déni de l’Autre, l’alter ego.

Par ailleurs, si un refus est bel et bien un déni, un échec ne l’est pas. Or il convient de parler d’échec de la castration et non pas de refus. De sorte que, c’est peut-être une question de degré d’illusion de toute puissance - mais pas que(*) - qui met en échec la castration, mais c’est bien parce qu’il y a défaut de castration que s’élabore définitivement le déni (de l’autre).

Et cette élaboration définitive est donc ce qui distingue le pervers narcissique du simple narcissique dont l’Ego peut bien être surdimensionné, il n’en constituera pas pour autant un poison pour autrui. Il peut arriver passagèrement (deuils, dépressions, échecs cuisants) que le narcissique se réfugie (régresse ?) dans le déni de l’autre : on parle alors de mouvement pervers ; à ne pas confondre avec noyaux pervers.

(*) Il peut arriver que la castration n’ait pas lieu (cf. œdipe) malgré un Ego relativement modeste. Dans ce cas, je crois qu’on parlera plutôt de délinquance, de psychopathie, d’asocialité. Mais ceci est une autre affaire.


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