Séraphin Lampion P-Troll 4 avril 2015 10:33

@César Castique

Vous devriez penser à Al-Andalus ,terme qui désigne l’ensemble des terres de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent sous domination musulmane au de 711 à 1492). L’Andalousie actuelle, qui en tire son nom, n’en a constitué qu’une petite partie.

C’était un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant une période de riche épanouissement culturel :

-  Certains scientifiques hellénophones comme Abou Abdallah es-Siqili reprennent les œuvres de médecins grecs et élaborent une terminologie médicale en arabe. Ce sont les Maures qui ont créé la faculté de médecine de Montpellier

-  la distinction de l’« essence » de l’être et de l’existence d’Avicenne sera exploitée par Thomas d’Aquin ; elle est une des bases de la philosophie scolastique néo-aristotélicienne du Moyen Âge chrétien.

-  De nombreux mots castillans proviennent directement de l’arabe.

-  Essor de la géographie, par la cartographie dans le royaume arabo-normand de Sicile.

-  Technique de la faïence hispano-mauresque, développée et transmise en Europe.

-  Le zéro, ainsi que son arithmétique, furent inventés en Inde avant la conquête musulmane. C’est par leur présence depuis l’Inde jusqu’en Espagne que les musulmans, par les traductions d’Al-Khawarizmi, mathématicien de culture persane né à Khiva dans l’actuel Ouzbékistan, assureront sa diffusion dans leur empire

-  Les commentaires sur Aristote d’Averroès (Ibn Rushd), ainsi que ses travaux sur l’unité de l’intellect intéresseront Thomas d’Aquin qui utilisera les premiers pour construire sa Somme théologique et rédigera une réfutation des seconds.

Non seulement les influences ne sont pas endogènes, mais les imbrications des apports des uns et des autres ont fini par constituer un corpus homogène inextricable.


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