andromerde95 17 avril 2015 18:21

la trinité était répandue parmi les chrétiens avant le concile de nicée : 

Ignace d’Antioche (an 110)
À l’Église à Éphèse en Asie . . . choisie à travers de vraies souffrances par la volonté du Père en Jésus Christ notre Dieu (Lettre aux Éphesiens 1).
Pour notre Dieu, Jésus Christ, qui fut conçu par Marie en accord avec le plan de Dieu : de la semence de David, il est vrai, mais aussi du Saint Esprit (ibid. 18,2).

Justin le martyre (an 151)
Avec ce Dieu suprême nous adorons encore deux autres personnes : celui qui est venu pour nous enseigner sa doctrine, Jésus-Christ notre maître, crucifié en Judée sous Ponce-Pilate, du temps de Tibère-César, véritablement fils de Dieu ; et enfin l’Esprit prophétique, culte éminemment raisonnable, comme nous vous le démontrerons. A ce propos on crie à la folie : quelle absurdité, en effet, de placer à côté du Dieu immuable et éternel, à côté du créateur du monde, un homme crucifié ! C’est qu’il y a là un mystère que vous ignorez : nous allons vous le découvrir (Première Apologie 13,5–6).
Il (Jésus) est appelé Dieu, Il est Dieu et le sera toujours. (Dialogue avec Tryphon, 58 : 9.)

Théophile d’Antioche (an 181)
Tel est l’attribut de Dieu, du plus haut et du plus puissant et du Dieu vivant, non seulement d’être partout, mais aussi de tout voir et de tout entendre ; car il ne peut en aucun cas être contenu en un lieu. . . . Les trois jours avant les luminaires furent créés comme des types de la Trinité : Dieu, sa Parole et sa Sagesse (À Autolycus 2,15).

Irénée de Lyon (an 189)
Car l’Église, bien que dispersée de par le monde entier, même au bout de la terre, a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, le Père Tout Puissant . . . et en un seul Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui est devenu chair pour notre salut, et dans le Saint Esprit (Contre les hérésies 1,10,1).
Il (Christ) est vraiment Dieu et vraiment homme. (Contre les hérésies, 4, 6, 7.)
Christ (Jésus) notre Seigneur, notre Dieu, notre Sauveur et notre Roi. (Contre les hérésies, 3 19, 2.)

Clément d’Alexandrie (mort en 215)
Aussi le Christ est à la fois humain et divin, dualité une, Dieu et homme. (Protreptique, 1, 7, 1.)
Il s’est revêtu d’un homme car il est Dieu sans souillure sous l’aspect d’un homme. (Protreptique 37 : 3, le pédagogue 1, 115.)
La Parole Divine, celui qui est vraiment la divinité manifestée, celui qui fut rendu égal au Seigneur de l’univers parce qu’il était son Fils. (Exhortation aux païens, 10.)
Le Père n’a jamais été sans le Fils. (Stromates 5.)
Je ne comprends rien d’autre sinon qu’il s’agit ici de la sainte Trinité car le 3ème est le Saint-Esprit et le Fils est la seconde par lequel toutes choses furent faites selon la volonté du Père. (Stromates 5)

Tertullien (an 216)
Nous croyons en un seul Dieu, mais avec la dispensation ou l’économie, comme nous l’appelons, que ce Dieu unique ait un Fils, son Verbe, procédant de lui-même, « par qui tout, a été fait et sans qui rien n’a été fait. » . . . Nous croyons que de là il a envoyé ensuite, conformément à sa promesse, l’Esprit saint, le Paraclet du Père, pour sanctifier la foi de ceux qui croient au Père, au Fils et à l’Esprit saint. . . ce symbole nous a été transmis dès le commencement de l’Évangile, même avant les premiers hérétiques (Contre Praxeas 2).
En gardant néanmoins le sacrement de l’économie qui divise l’Unité en Trinité, où nous distinguons trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit saint. Ils sont trois, non pas en essence, mais en degré ; non pas en substance, mais en forme ; non pas en puissance, mais en espèce ; tous trois ayant une seule et même substance, une seule et même nature, une seule et même puissance, parce qu’il n’y a qu’un seul Dieu duquel procèdent ces degrés, ces formes et ces espèces, sous le nom de Père, de Fils et de Saint-Esprit (ibid.).
Ne perds jamais de vue le principe, établi par moi, que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont inséparables, et par-là, tu reconnaîtras toujours dans quel sens on le dit. Car voilà que je soutiens maintenant qu’autre [distinct] est le Père, autre est le Fils, autre l’Esprit saint. L’ignorant ou le pervers se scandalisent de ce mot, comme s’il signifiait diversité, et qu’il impliquât par suite de cette diversité la séparation du Père, du Fils et de l’Esprit. (ibid., 9). 
Ainsi l’union du Père dans le Fils et du Fils dans le Paraclet, forme trois personnes indissolubles, produites l’une de l’autre, de manière que trois sont une seule et même chose, mais ne sont pas un seul, « ainsi qu’il a été dit : Mon Père et moi, nous sommes une seule et même chose, » ce qui implique l’unité de substance, mais non l’unité de nombre. (ibid., 25).

Origène (an 225)
Car nous ne soutenons pas ce que les hérétiques imaginent : qu’une partie de l’être de Dieu a été transformé dans le Fils, ou que le Fils a été procréé par le Père à partir de substances non existantes, c’est-à-dire, à partir d’un être en dehors de lui-même, comme si il y avait eu un temps où il [le Fils] n’existait pas ( Doctrines fondamentales 4,4,1).
Non, en rejetant toute suggestion de corporéité, nous croyons que la Parole et la Sagesse ont été engendrées du Dieu invisible et incorporel, sans rien de corporel . . . l’expression que nous employons cependant, qu’il n’y a pas eu de temps où il n’existait pas, doit être utilisé avec une certaine précaution. Car les mots ‘lorsque’ et ‘jamais’ sont des termes temporels, alors que tout ce qui est dit du Père, du Fils et du Saint Esprit, doit être compris comme transcendant tous les temps, tous les âges (ibid.).

Le Pape Denis (262)
Ensuite je dois m’adresser à ceux qui divisent, séparent et détruisent la monarchie (la Trinité), l’enseignement le plus vénérable de l’Église de Dieu, en trois puissances et hypostases séparées et en trois divinités.. . . . [Certains hérétiques] prêchent en quelque manière trois dieux, en divisant la sainte unité en trois hypostases étrangères l’une à l’autre et totalement séparées (Lettre à Denis évêque d’Alexandrie 1).
Il est nécessaire, d’ailleurs, que la Trinité divine soit récapitulée et ramenée à un seul, comme à un sommet, c’est-à-dire le Dieu tout-puissant de l’univers . . . Ce n’est donc pas n’importe quel blasphème, mais le plus grand, de dire que le Seigneur est en quelque sorte une chose façonnée [une créature]. . . . Si donc le Fils a été fait [a été créé], il y eut un temps où cela n’était pas ; et il y eut donc un moment où Dieu était sans cela ; ce qui est totalement insensé. (ibid., 1–2).
Il ne faut donc pas partager en trois divinités l’admirable et divine unité. . . . mais il faut croire en Dieu le Père tout-puissant et en son Fils Jésus Christ et au Saint-Esprit : le Verbe est uni au Dieu de l’univers. Car il dit : « Moi et le Père, nous sommes un » Jn 10,30 et « Je suis dans le Père et le Père est en moi » Jn 14,10 (ibid., 3).

Grégoire le Thaumaturge (265)
Il n’y a qu’un seul Dieu. . . . Il y a une Trinité parfaite, en gloire, éternité et souveraineté, ni divisée ni séparée. Par conséquent il n’y a rien de créé ni servitude dans la Trinité, ni rien d’ajouté, comme si à une époque il y avait quelque chose de non existant, et puis plus tard quelque chose ait été introduit. Et ainsi le Fils n’a pas été sans le Père, ni l’Esprit sans le Fils ; mais sans variation ni changement, la même Trinité demeure à jamais (Déclaration de Foi).

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