Fergus Fergus 27 mai 2015 09:09

Bonjour, François.

« Pendant de nombreuses années, cette course au rendement et à la survie s’est traduite par un agrandissement constant des surfaces d’exploitation, une intensification des cultures, la traque des pertes de production et un recours croissant aux engrais et pesticides. »

En écrivant ceci, vous montrez que vous pouvez énoncer des vérités. Hélas ! comme toujours dans les discours de l’UPR, elles ne visent qu’à servir de base à un anathème en direction de l’Union Européenne, le Grand Satan de votre propagande.

Car cette dérive que vous dénoncez n’a pas été le fait de l’UE, comme j’ai souvent eu l’occasion de le dire à Fifi_Brin d’acier, votre porte-paroles attitré sur le site : elle est venue des agriculteurs français eux-mêmes, groupés dès 1946 au sein de la FNSEA. Ce sont ces agriculteurs français - notamment les céréaliers - qui ont voulu cette agriculture intensive et productiviste qui a ensuite assez largement essaimé hors de nos frontières et contribué, dans notre pays, à détruire les petites exploitations, malgré l’action utile et nécessaire de syndicats minoritaires comme la Confédération paysanne. Cela, toute le monde le sait dans ma propre famille, largement constituée de paysans dont certains sont encore en activité.

D’accord en revanche avec vous sur la guerre imposée par la grande distribution. Mais là également, ce n’est pas l’Union Européenne qui porte la responsabilité des problèmes posés, mais le fait que cette UE-là soit actuellement régie par des textes libéraux qui facilitent cette forme d’oppression née d’une course aux profits sans limites.

C’est pourquoi les textes qui régissent l’UE doivent être réformés, et ils le seront inéluctablement, ne serait-ce qu’en raison des menaces que font peser les problèmes environnementaux sur nos écosystèmes et l’économie qui en découle. Une réforme nécessaire qui se fera de l’intérieur, malgré le carcan actuel du Traité de Lisbonne qui est d’ores et déjà appelé à être fortement amendé dans les années à venir sous peine d’un risque d’éclatement de l’Union qui serait une catastrophe géopolitique majeure.


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