ZEN ZEN 20 décembre 2006 14:51

@Gem

Votre article se situe constamment dans l’équivoque, faute de définitions rigoureuses ,et de ce fait évolue dans un malentendu constant, sur des bases de parti-pris trés discutables.

La notion de sociobiologie est une des plus confuses et des plus dangereuses qui soit, forgées par Spencer à la fin du 19°S., dans un contexte de biologisme triomphant, d’eugénisme ignorant, et de racisme (à prétention scientifique)naissant.

Darwin n’a jamais songé appliquer la notion de « lutte pour la vie », un de ses concepts-clé, au domaine social ou culturel. Or vous établissez indûment un parallèle entre nature et culture, et ne cessez de jouer sur des analogies discutables.Dés que l’extrapolation est faite, on peut dire n’importe quoi : qu’il est naturel que les plus puissants (riches ?)dominent,etc...Alexis Carrel, admirateur de Pétain, défendait ces thèses, et bien d’autres..cette « école » n’est pas morte, surtout aux USA...

Je vous livre une petite mise au point mieux faite que la mienne, trés simple et trés claire :

Spencer Herbert Le darwinisme social

par Denis Touret, Université de Paris 1. Les grands idéologues et les autres : Darwin « Herbert Spencer (1820-1903). Dans le domaine social le darwinisme a donné naissance au XIXème siècle a une théorie - le darwinisme social - dont le représentant principal est l’anglais Herbert Spencer.

Alors que le darwinisme est une théorie générale qui concerne l’évolution de toutes les espèces vivantes, le darwinisme social de Spencer est une application sociologique du darwinisme concernant l’évolution interne de l’espèce humaine.

Le darwinisme social affirme que la compétition, la lutte pour la vie, affecte, à l’intérieur de l’espèce humaine, les différents groupes sociaux qui la composent (familiaux, ethniques, étatiques) de telle sorte que des hiérarchies se créent, qui sont le résultat d’une sélection sociale qui permet aux meilleurs de l’emporter.

Or, pour Spencer, tous les groupes sociaux étant en compétition les uns avec les autres, tout ce qui peut affaiblir un groupe social bénéficie à ses concurrents.

En conséquence, Spencer pense que toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet d’alourdir le fonctionnement du groupe et, donc, de le mettre en position d’infériorité face aux groupes sociaux rivaux.

Le darwinisme social est politiquement utilisé par le libéralisme classique, conservateur, pour justifier de la non-intervention de l’Etat dans le domaine économique et social, intervention qui est considérée comme étant handicapante pour la Société.

Herbert Spencer, The Principles of Sociology, 3 vol., 1876-1896, Principes de sociologie, 5 vol., Paris, 1878-1898. Herbert Spencer, Patrick Tort, Autobiographie ; Spencer et le système des sciences : naissance de l’évolutionnisme libéral, PUF, Paris, 1987. Herbert Spencer, Le droit d’ignorer l’Etat, Les Belles Lettres, Paris, 1993. »


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