agor (---.---.73.6) 21 décembre 2006 10:20

Seb59 a dit : « si vous admettez que les relations sociales humaines sont de même nature que celles qui règnent dans le monde animal[...]comment expliquez-vous qu’il y ait une histoire humaine, des cultures infiniment varièes, [...] »

En quoi ce principe illustre-t-il le fait que les ’grandes’ histoire, et les mécanismes ’macro’ ne peuvent pas résulter d’un modèle sous-jacent ? Le fait qu’il y a une ’histoire humaine’ ne réfute en rien l’idée qu’il puisse y avoir un modèle simple qui l’engendre, basé sur de simple relations inter-individuelles, mathématiques, dynamiques, calquées sur des équations de sélection, de lute pour la vie.

Quelques exemples :
- les variables macroscopiques d’un système peuvent être mesurées, concues comme état du système, mais aussi comme résultantes du comportement dynamique des atomes (Boltzman)

- les lois de coopérations entre individus, aussi complexes soient-elles (motivation, culture, intéret individuel, gout, fraternité,...) sont clairement analysées par de ’simples agents’, par exemple par le dileme du prisonnier (Axelrod)

- quand on envoit une fusée sur la lune, les calculs qui y ont participés sont de simples équations... il n’empeche qu’il y a bien un gars sur la Lune, et des milliards d’humains pour le voir, y penser, et changer l’histoire du monde.

Bref, cet argument qui voudrait que l’histoire humaine soit trop complexe pour pouvoir être analysée par des modèles simples sous-jacents ne tient pas. Oubliez vous tout ce qui a été compris durant ce siècle en termes de comportement émergent, de chaos, de réaction-diffusion ? Le complexe peut être engendré par du simple.

Tout cela reste des modèles, je suis d’accord, mais ils ont cet avantage qu’ils conservent une part d’objectivité, lorsqu’ils sont froidement confrontés aux observations, au réel.

Ainsi, la différence avec les société animales n’est pas que l’humain s’est libéré du modèle mathématique sous-jacent, mais simplement que sa société a dépassé un stade de complexité, certainement par l’utilisation du langage, et la capacité à conserver ainsi les traces de son histoire.


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