bakerstreet bakerstreet 8 juin 2015 22:43

J’ajouterais que si l’on veut bien comprendre ce qui se passe en Grèce, c’est comme un membre d’une famille, il faut connaitre son passé. 

La Grèce, en dehors de son passé très lointain et glorieux, qui lui donne parfois encore un certain étourdissement, ( et à nous aussi) ne se remet pas de ses conflits passés avec ses voisins, en partie la Turquie, et derrière, l’empire Ottoman. La question du territoire national a toujours été très disputée entre ces deux pays, fait de transferts de populations, d’un « grand rêve » de la Grèce, qui était de revenir sur ses terres antiques, exploitant la défaite des turques, alliés de l’Allemagne en 14 18 , pour s’emparer d’une partie de son territoire, englobant les deux cotés de la méditerranée. (Multiples tragédies, massacres et transferts de population, le dernier concernant Chypre
Les accents nationalistes et victimaires qu’elle développe envers l’Europe, rejetant sa propre responsabilité, prenne écho dans ce passé traumatique, que la seconde guerre, loin, de là , n’a pas cicatrisé, puisqu’elle s’est prolongé en Grèce jusqu’en 48, avec les communistes embastillés ou liquidés.
En tout cas, il ne faut pas chercher ailleurs la place prépondérante liée à l’armement, disproportionnée pour ce petit pays, et irrationnel, puisqu’il fait partie de l’OTAN

La question de l’imposition, et la façon très anecdotique et pittoresque de payer des charges à l’état tient aussi au fait, que pendant deux siècles, ce pays sous occupation ottomane, a vu comme un sport national, et presque comme un acte de bravoure, de trouver des combines pour ne pas payer. 
Remplacez Empire ottoman par europe , et vous aurez tout compris. 
Ou presque, car évidemment c’est bien plus complexe. Mais néanmoins utile, de connaitre certaines causes, certains traumatismes qui russurgissent, comme des retours de refoulé 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe