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Croire qu’il est possible d’avoir raison est juste la manifestation de la non-présence à soi-même et de l’autofascination envers ses proprpres croyances. Cela n’est que la maigre consolation d’avoir perdu l’accès à notre être. La guerre se situe juste quelques pas plus loin.

L’attention au moment présent révèle l’inutilité totale de nos pensées, leur fondement illusoire, et la souffrance réelle qu’elles engendrent... jusqu’à la guerre.

Quand le moment présent est complet, on se rend compte qu’il « était » urgent de ne rien exiger ou attendre des autres. En effet la quête n’était que celle de la capacité à vivre à nouveau ce présent, et il n’est nul besoin d’autrui pour s’y atteler soi-même.

Mais comme la bulle dans laquelle on vit ne reflète que ses propres projections, on imagine des choses beaucoup plus compliquées. Alors les accidents (guerres etc.) sont inévitables et finissent par réveiller quelques êtres humains, quand ils ne les détruisent pas, comme un cauchemard vous sort de votre sommeil.

Ainsi va la vie des êtres humains aveuglés par leur peur, et par leur orgueil qui est à la mesure de cette peur.

Toujours est-il que l’accident de la guerre, que certains fous vont même jusqu’à préméditer, témoigne seulement du sommeil, et est l’erreur ultime, absurde et injustifiable.

Nos egos possessifs sont nos seuls ennemis, car ils justifient tous nos égarements.

Maintenant seulement , dans l’attention au présent, se trouve en soi un être non démontrable ni justifiable. Ai-je raison ? Sûrement pas, car toute définition me renvoie dans le monde des justifications/projections et des conflits. Ce que je dis est nécessairement FAUX. Je n’aurai JAMAIS raison, mais je peux éventuellement être. Et cela a un gout qui apaise tous les désirs qui eux, ne seront jamais définitvement satisfaits.

Bonne soirée.