Baltha 9 juillet 2015 11:16

@liebe
Effectivement, vous avez peut-être raison, au vu du lien que vous citez. Il existe effectivement une proportion (très faible puisqu’il s’agit d’un vaccin antiviral) d’inefficacité.


Le risque zéro n’existe pas popur l’efficacité d’un vaccin, raison de plus pour généraliser la vaccination, surtout pour les vaccins anti-viraux pour lesquels la tolérance ET l’efficacité sont proches de 100 %.

Il existe différents modes de vaccins selon la nature de l’agent pathogène : virus ou bactérie.
Par exemple le BCG est constitué de Mycobacterium tuberculosis (Bacille de Koch) entiers et bien vivants, mais tous issus d’une souche unique créée par Calmette et Guérin qui ont fait transiter un BK virulent dans une longue succession de milieux de culture ce qui a abouti à la sélection d’un germe toujours entier, vivant, mais incapable de développer une tuberculose-maladie. Evidemment ce BK devenu gentil est une cellule étrangère susceptible de provoquier des réactions allergiques chez la personne vaccinée, c’est même une constante, l’efficacité de la vaccination étant jugée sur la taille de la rougeur locale 3 jours après l’injection sous-cutanée. De plus l’efficacité des vaccins vivants atténué n’est pas constante, mais sauve bien des vies en compromettant la dissémination du germe dans la population générale.

Il existe des vaccins moins efficaces, comme le vaccin contre le vibrion cholérique (50 % d’efficacité) ou impliquant des effets secondaires notables (vaccin anti-rabique), mais ceux-ci sont administrés à la demande (voyage en zone endémique, morsure par un animal enragé).
Le vaccin anti-rabique ne vise pas une éradication du virus de la rage car le foyer n’est pas humain, c’est une zoonose.

Mais ceci nous éloigne des vaccinations obligatoires, qui elles sont bien supportées et d’une efficacité attestée (disparition e la variole, rareté des cas de tétanos ou de poliomyélite.

Leurs effets secondaires sont dérisoires par rapport aux bénéfices obtenus en terme de santé individuelle et de santé publique.

En tant que soignant, je suis de plus en plus souvent confronté à des refus de vaccination, et ceci de façon croissante. Ces refus sont surtout motivés par la frayeur, une peur irraisonnée d’une maladie provoquée par le vaccin. En dialoguant avec ses personnes, les arguments sont souvent irrationnels : soit leur dernier vaccin contre la grippe n’aurait pas « pris » (alors qu’ils ont contracté un paramyxovirus traînant tout l’hiver alors que la grippe est un myxovirus ne survivant que quelques jours dans l’organisme (maladie infectieuuse aigûe), donc les vaccins ne servent à rien en général, ou alors la peur est apparue à la lecture d’articles faisant état de complications vaccinales supposées ou très marginales.

Chez ces personnes il est très difficile de mettre en balance les éventuels petits désagréments passagers d’une vaccination chez leur enfant et les risques encourus en cas de survenue de la maladie. L’explication rationnelle prend rarement le pas sur la peur iraationnelle.

Ce qui marque bien l’irrationalité de tels refus, c’est que je n’ai JAMAIS été confronté à un refus d’administration d’un sérum antitétanique, alors qu’il s’agit d’un acte similaire, à la seule différence que le sérum apporte directement les anticorps qu’un vaccin aurait fait fabriquer par le système immunitaire. 

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