Laurent Simon 13 juillet 2015 20:50

@César Castique Vous semblez ne pas avoir beaucoup d’expérience en négociation. La loi que les plus forts imposent aux plus faibles ne peut s’appeler consensus (si ça s’arrête au rapport de force) ! Quand je parle de « consensus dur » au sujet de la Grèce ce week end, c’est l’obtention d’un vrai accord entre les créanciers, entre Merkel et Hollande en particulier, alors qu’ils n’avaient pas la même approche.
Car on ne négocie pas de la même façon avec un interlocuteur fiable, ou instable. lui-Et en l’occurrence, Tsipras a créémeême, avec Varoufakis, des conditions de corner, de réduction progressive de ses marges de manoeuvre, par obstination et obnubilation sur une seule chose (la réduction de la dette), alors qu’il aurait dû lancer en parallèle des réformes, celles qu’il avait annoncées dans sa campagne.
Mais aussi avec Tsipras, effectivement en position de faiblesse de ce fait, avec la volonté que l’accord obtenu puisse être appliqué par lui, et qu’il donne les résultats attendus par les créanciers. En tenant compte des signes (d’instabilité) qu’il avait donnés auparavant, pour éviter que cela ne puisse se reproduire.
Le terme de « consensus dur » renvoie à des négociations difficiles, avec la recherche de gagnant / gagnant (je sais, cela va en faire rire -jaune- certains).
Ici on n’y est pas encore totalement (au gagnant / gagnant), car l’avenir de la Grèce n’est pas encore évoqué sérieusement, il faudrait pouvoir parler investissements pour l’avenir, alors que les 80 Mds sont seulement pour essayer de colmater le passé récent, et la gravissime situation dans laquelle Tsipras a laissé s’enfoncer son pays. Parce qu’il était persuadé qu’il pourrait faire du chantage du faible au fort (avec Varoufakis), et que sa Vision n’était as le développement de son pays.
C’est ce que je dis ailleurs, en commentaire de « A. Tsipras, ou l’art de (bien) faire semblant ! », ce sur quoi on concentre son attention s’étend. (et on tombe dans le ravin, si on le regarde)

Et en craignant que la dette ne soit pas réduite, et en ne faisant rien d’autre que demander une réduction de la dette aux créanciers, Tsipras a précipité la Grèce dans cette impasse, en augmentant à la fois les difficultés économiques pour ses compatriotes (fermeture des banques, arrêt de l’économie, etc.) et la difficulté de négocier avec ses interlocuteurs créanciers !!!
Quels dégâts !!!
En même temps, comment faire boire un âne (grec ?) qui n’a pas soif ? (Tsipras et son parti ne voulaient rien entendre)
C’est vraiment dramatique de voir ce pays -que j’ai aimé parcourir, et découvrir, surtout les endroits peu touristiques-, sombrer à ce point dans le chaos, alors qu’il était sur la voie du redressement (bien que les prédécesseurs de Tsipras n’avaient pas commencé les fameuses réformes structurelles, et s’étaient limités à la potion amère de l’austérité, nécessaire).


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