wesson wesson 29 juillet 2015 14:27

Ce qui est apparu clairement durant ces 6 mois, c’est la dimension d’homme politique de Varoufakis, qui s’est révélé bien plus grande que celle de Tsipras. 


Ce mec avait une stratégie de négociation, et un plan de bataille. On peut en discuter les aspects, mais il savait où il allait.

C’est pourquoi - et justement après sa démission - il est devenu absolument primordial de le détruire politiquement et médiatiquement - tout simplement pour qu’il ne devienne pas l’alternative radicale à l’Eurogroupe que le peuple Grec est objectivement en train de se chercher. 

C’est pourquoi les articles et les révélations tendant à le faire passer comme un dangereux aventurier, un extrémiste, un anarchiste et voire même un terroriste vont continuer de pleuvoir dans les médias. L’objectif média actuel c’est de dézinguer Varoufakis dont on sait qu’il est prêt à sauter le pas, et d’épargner Tsipras qui finalement est très utile dans son rôle de chien battu docile.

Varoufakis a tiré sa révérence, mais ce pourrait être pour mieux revenir 

L’état de choc financier dans lequel l’Eurogroupe a précipité la Grèce (la bourse d’Athènes fermée depuis plus de 1 mois , banques techniquement toutes en faillites, contrôle des capitaux qui sera maintenu pour de long mois, quasi impossibilité pour les entreprises Grecques de faire des paiements à l’extérieur, réduction du commerce de détail de 40 à 70%, ...) rendent chaque jour un peu plus inacceptable les paquets de mesures imposés. Syriza qui est en train d’imploser réunit un congrès extraordinaire ce Jeudi, avec pour objectif de décider ou non le soutient à Tsipras et au plan d’austérité Européen. Si ce congrès tourne en défaveur de Tsipras, il n’aura aucune autre alternative que de convoquer des élections anticipée, en plus de rater la limite du 18 Août pour faire passer le 3ème paquet de mesures.

De telles nouvelles élections pourraient porter au pouvoir une scission de Syriza vers la ligne d’une sortie de l’Euro. Dans ce cas, Varoufakis y serait aux premières loges : en ministre de l’économie, ou même carrément en premier ministre.

Si il y arrive avant un coup d’état et/ou une dictature militaire que l’Europe s’empresserait de reconnaître.

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