Jordi Grau Jordi Grau 25 août 2015 14:22

@Daniel Paruzzi

Vous avez partiellement raison. Lorsque des groupes humains se referment durablement sur eux-mêmes, il peut y avoir une relative homogénéité génétique, en tout cas en ce qui concerne certains gènes. Ainsi, certaines teintes vont être statistiquement dominantes au détriment des autres. Il y a donc bien une certaine discrétion qui s’installe par rapport aux teintes d’autres groupes humains. Seulement, cette discrétion n’est pas absolue. Il y a une corrélation entre la couleur de la peau et le climat. Dans les pays où il y a peu de soleil, c’est un avantage d’avoir la peau claire : cela permet de mieux produire de la vitamine D. Dans les pays où il y a beaucoup de soleil, il vaut mieux avoir la peau foncée. Donc, même lorsque des groupes humains pratiquent l’endogamie, ils peuvent très bien avoir des teintes voisines parce qu’ils vivent sur des territoires ayant des climats voisins. Il peut donc y avoir un dégradé de couleur très subtil entre des populations qui ne se mélangent pas. Par ailleurs, comme je le disais, le dégradé existe aussi au sein d’un même groupe. Enfin, je ne suis pas sûr que la stricte endogamie soit si répandue que cela. Je crois que vous en avez d’ailleurs conscience en ce qui concerne les peuples européens. On voit bien qu’il y a une grande variété d’apparences physiques en France ou en Italie, par exemple. Parler de « race française » ou de « race italienne » pouvait passer à l’époque où le racisme était considéré par beaucoup comme scientifique et où la mystique nationaliste était très répandue. Aujourd’hui, cela fait plutôt rire qu’autre chose.


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