Luniterre Luniterre 21 octobre 2015 01:03

@CN46400

Bonjour,
Je reprends à nouveau le fil de cet échange intéressant, car il reste quelques points à éclaircir.

« Comme Napoléon, Staline serait donc responsable des victoires mais pas de la défaite finale ! »

«  Sauf que lorsque Staline meurt, la victoire de 45 n’incite pas les successeurs à remettre en question la méthode. C’est pourtant des conséquences de l’autarcie et de la valeur insuffisante de la force de travail, conséquence de la faiblesse de l’industrie légère, que le régime va s’écrouler en 91.  »

Entre 1945 et 1991, il y a presque un demi-siècle, et de 1953, mort de Staline, à 1991, effondrement de l’URSS, plusieurs générations de dirigeants se sont succédé en Union Soviétique.

Vouloir absolument lui imputer les causes de ce désastre ne ressort donc tout simplement pas de la logique, mais du préjugé...

Staline a laissé derrière lui une URSS puissante et encore en pleine ascension dans tous les domaines, malgré l’adversité redoutable de l’impérialisme US et de son emprise usurpée sur l’Europe grâce à son attentisme primitif dans le conflit mondial, où il a ainsi préservé l’essentiel de ses forces pour « tirer les marrons du feu » !

 Assimiler la politique de Khrouchtchev et ses successeurs à celle de Staline, même s’il ne s’agit pas de faire le panégyrique absolu de Staline, relève manifestement de la contre-vérité historique.
Des études existent à ce sujet, même si elles sont encore incomplètes. Mais le mieux est de s’en reporter au dernier bouquin de Staline lui-même sur le sujet : « Les problèmes économiques du socialisme en URSS ». Ce livre contient en grande partie des polémiques avec les révisionnistes déjà largement actifs de son vivant, mettant à mal la théorie de Staline « dictateur absolu » et incapable de confrontation idéologique.

Les thèses révisionnistes combattues dans cet ouvrage sont celles qui furent mises en œuvre dans les années suivant la mort de Staline, et qui ont « inspiré » différentes révisions du « Manuel économique » de l’Académie des sciences soviétiques.

« faiblesse de l’industrie légère »
Privilégier l’industrie légère, c’est effectivement et nécessairement se mettre dans la dépendance des marchés extérieurs, tant en termes d’approvisionnement que de débouchés.
C’est à dire de l’impérialisme.
C’est un choix politique. C’est celui de la Chine. Ce n’est pas celui du socialisme.

Faire un véritable bilan critique du socialisme en URSS n’implique pas nécessairement de reprendre les clichés et les poncifs bourgeois-trotskystes, qui n’amènent qu’à justifier capitulation et collaboration... !

Luniterre


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