Hervé Hum Hervé Hum 23 octobre 2015 10:36

é@ddacoudre

Entièrement d’accord pour dire que la responsabilité est vis à vis d’autrui et non vis à vis de soi même, car c’est le lieu où s’exerce notre propre souveraineté.

Ceci étant dit, tu met surtout l’accent sur la limite de la responsabilité et son identification.

Ainsi, tu met en avant le fait que l’ignorance ou l’impuissance, voir l’inconscience nous dégagent de la responsabilité, préserve notre innocence. Tu fini même en laissant entendre que, face à l’adversité de notre environnement, il peut s’agir de légitime défense. Certes !

Mais je parlais essentiellement de la responsabilité elle même et non de ce qui nous en exonère.

La responsabilité ne peut donc concerner que nos propres actes et non ce qui nous dépasse, est extérieur ou nous est inconnu.

Reste que la responsabilité est une relation de causalité avec une cause et une conséquence où la responsabilité cherche la cause.

De fait, la responsabilité exige la connaissance, la puissance et la conscience de ses actes pour pouvoir être pleinement engagé. Or, lorsqu’on parle de climat, on parle de l’action propre à l’humain et non de son environnement. Lorsqu’on parle de destruction de la biodiversité, de dégradation et pollution environnementale, de surpopulation, de guerres, violences, injustices sociales et économiques, c’est de l’activité humaine dont il s’agit où personne d’autre ne peut être invoqué.

La question de la responsabilité se pose uniquement pour ces faits là ! Il n’y a en effet aucune responsabilité vis à vis de la planète étant entendu que nous n’avons aucun pouvoir sur elle, uniquement envers les autres formes de vie. On ne sauve pas la planète, mais uniquement notre vie sur la planète !

Savoir comment identifier les responsables quand tout le monde à parti pris ? La réponse qui était faites jusqu’à présent est que personne n’est responsable puisque nous partageons tous, collectivement et par nos actes particuliers, autant la cause que ses conséquences.

Que le système capitaliste étant basé sur l’irresponsabilité générale, considérant que notre environnement est illimité, la notion de responsabilité n’a pas lieu d’être, du moins, pas avant d’avoir pris connaissance des limites et réalisé que nous avons toute puissance sur nos propres actions. Ce qui sort l’humain de son innocence vis à vis de lui même, c’est à dire en fait, vis à vis des générations présentes et futures, tant qu’il y en aura.

Les limites liés à notre environnement immédiat signe la fin de cette ère d’innocence, d’irresponsabilité pour commencer celle de notre responsabilité relationnelle.

De cela, il ressort que l’activité humaine doit être pensée dans sa relation interne où apparaît des limites supérieures (environnement global) et inférieures (relations entre particuliers).

Tout cela pour amener à la définition que je défend, c’est à dire, la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. Cette définition peut être comprise comme la capacité de répondre de ses actes envers autrui, mais cette dernière pose le problème de définir la nature de ces actes. En mettant en balance les droits et devoirs, ce n’est pas l’acte en lui même qui est jugé, mais sa prise de conscience dans sa cause et conséquence.

En fait, cette définition permet de changer le système actuel tout en conservant son mode de fonctionnement.

J’ai écris un article intitulé « droits, devoirs et responsabilité », où je montre que l’exclusivité des droits est réservé à l’enfant et plus particulièrement aux très jeunes enfants et est de nature innée, tandis que les devoirs sont de nature acquise, car c’est ce qu’un enfant doit apprendre pour acquérir sa qualité d’adulte responsable. Où il en découle qu’une personne n’ayant que des droits est égal à un enfant et est irresponsable, tandis qu’une personne qui ne se pense qu’en devoir est égal à une machine, donc, lui aussi irresponsable. Ainsi, tout déséquilibre entre droit et devoir implique la perte de responsabilité.

J’ai quelque peu développé ce principe dans les articles suivants, plus particulièrement dans ces deux là droits, devoirs, responsabilité et nouveau paradigme
la révolution des citoyens responsables

Mais on peut étendre ce principe à tous les domaines de l’activité humaine. Ainsi en économie on peut coller le droit à la demande et le devoir à l’offre, ce qui est l’inverse du système actuel qui pose le droit à l’offre (en raison de la propriété) et le devoir à la demande (en raison de l’absence de propriété !).


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