jullien 1er novembre 2015 00:02

Mettons certaines choses au point.
 La vérité est qu’il n’y a pas de « lapinisme » pour employer le même néologisme que Hunter : si c’était le cas, comment expliquer que les femmes réclament à grands cris la contraception et l’utilisent quand on leur la donne ?
 La vérité est qu’à une époque où la politique de l’enfant unique proprement dite était appliquée à 36 % seulement des couples chinois, celle-ci avait perdu son sens.
 La vérité est que si même avec les assouplissements progressifs au fil du temps la fécondité chinoise a continué à baisser et la natalité s’est stabilisée à environ seize millions et demi de naissances par an, alors il n’y a aucune raison de supposer que la fin de la politique de l’enfant unique entraînera un emballement de la démographie chinoise. De plus, il faut tenir compte qu’en Chine en raison du déséquilibre garçons-filles et d’une mortalité infantile presque quadruple de celle de la France, le seuil de renouvellement des générations est probablement situé à 2.12-2.13 enfants par femme (contre 2.07 en France).
 La vérité est qu’en Chine comme partout l’urbanisation, l’alphabétisation des femmes, la hausse du niveau de vie et les moyens modernes de contraception limitent la fécondité
 La vérité est que l’hypothèse de Malthus d’une croissance exponentielle de la population de génération en génération n’a jamais été confirmée par la réalité.
 La vérité est que les gouvernements ont raison de s’inquiéter du vieillissement de la population quand il se produit : il faut bien trouver quelque part l’argent des retraites.
Bref, il faut partir de la réalité plutôt que des idées reçues du siècle dernier.
Pour finir, notons que l’annonce de la fin progressive de la politique de l’enfant unique date de la première moitié du mois de novembre 2013 : l’annonce de cette année n’a rien de surprenant.
 
 


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