jaja jaja 23 novembre 2015 17:10

@Alinea

Le problème c’est là où tu prends tes infos...
Les réfugiés syriens sont partout en France et il y en a sûrement à côté de chez toi... et ils sont demandeurs de soutien et de contacts... De même les réfugiés Kurdes sont nombreux... J’ai encore manifesté dans leur cortège samedi à Toulouse...

Voici en gros ce que dit l’Orient-le-jour de la gauche révolutionnaire que je soutiens et qui tente d’émerger en Syrie... :

« Les principaux partis arabes de gauche n’ont donc pas répondu présents à l’appel révolutionnaire lancé par une partie du peuple syrien. Le monde arabe a ainsi assisté à l’émergence de nouveaux mouvements de gauche persuadés que seule la chute du régime Assad peut mener à la « libération » du peuple syrien. Ceux-ci se sont dissociés des positionnements de la gauche arabe traditionnelle qu’ils jugent « réactionnaires », mais surtout de l’opposition syrienne « classique » qu’ils considèrent comme s’étant trop « islamisée » et instrumentalisée par des forces extérieures telles les pétromonarchies du Golfe ou d’Arabie saoudite.

L’Armée syrienne libre (ASL), qui regroupait au début de la militarisation de la révolution syrienne un bloc important de militants de gauche, a été très vite désertée par ces derniers, lui préférant des groupes marxistes, anarchistes ou même nationalistes qui rejettent de manière égale les forces gouvernementales et la rébellion sunnite, tel le Courant de la gauche révolutionnaire en Syrie. Ces groupements populaires s’inscrivent dans une logique trotskiste, s’éloignant ainsi de toute forme de bureaucratisation et d’autoritarisme. Ils focalisent leur action politique sur la promotion de l’autogouvernance, l’organisation horizontale, la coopération, la solidarité et l’entraide mutuelle comme moyens par lesquels les gens s’émanciperaient eux-mêmes de la « tyrannie » du régime syrien.

D’autres mouvements de gauche ont vu le jour dans le reste des pays arabes, tels les Socialistes révolutionnaires en Égypte, l’Union des communistes en Irak, le courant al-Mounadil au Maroc ou encore le Forum socialiste au Liban. Dans une déclaration commune, en date du 2 septembre 2013, ceux-ci avaient annoncé que « la coalition qui bataille contre le peuple révolté, englobe une multitude de forces sectaires réactionnaires, avec à leur tête l’État iranien mais aussi, fort malheureusement, la force de frappe du Hezbollah, qui se noie aujourd’hui dans le bourbier de la défense d’un régime dictatorial foncièrement corrompu et profondément criminel. Malheureusement aussi, une partie importante de la gauche arabe, traditionnelle, aux racines staliniennes, que ce soit en Syrie même, au Liban ou en Égypte et dans le reste de la région arabe – et même à l’échelle mondiale – a clairement et de façon honteuse pris le parti de cette coalition misérable, accrochée au régime Assad ».

Mais ces mouvements peinent à trouver un poids politique qui leur permettrait de monter une véritable armée pouvant faire face aux forces gouvernementales syriennes. De plus, les leaders de l’opposition syrienne de gauche, tels Riad el-Turk ou Yassine al-Hajj Saleh, sont aujourd’hui exilés suite à de nombreuses années d’emprisonnement. Ils n’exercent donc plus aucune influence sur le terrain. Ceci accorde aux rebelles islamistes le monopole de l’opposition militarisée et force ces mouvements à se contenter pour le moment d’aides humanitaires aux quartiers bombardés par le régime. »

Le reste de l’article ici :
http://www.lorientlejour.com/article/944099/la-revolution-syrienne-et-les-gauches-arabes-entre-indifference-et-mobilisation.html


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