Hervé Hum Hervé Hum 26 novembre 2015 15:27

Bonjour Philippe,

Content de te revoir !

Excellent article.

Cela dit, je ne pense pas qu’il y ait plus de pervers narcissique qu’avant, mais plutôt comme tu le souligne que les conditions sociales et économiques poussent vers ce genre de comportement, c’est à dire, que nombre de personnes se force à la perversité, pensant ainsi correspondre aux exigences de l’efficacité économique pour qui, vendre emporte toute autre considération. Or, un pervers narcissique est avant tout un vendeur de sa parole.

toutefois, on ne peut ignorer que ces pratiques perverses font naître une opposition qui se renforce, portée par ces mêmes pratiques perverses qui sont de mieux en mieux identifiées.

C’est donc une sorte de course entre le discours pervers qui doit se faire toujours plus agressif et provoquant pour contrecarrer cette montée d’un mouvement citoyen d’ampleur planétaire, qui n’a de cesse de dénoncer ces pratiques perverses. Perversité qui s’appuie quasi exclusivement sur la dissonance cognitive ou dissociation de relation de causalité, ayant pour conséquence directe, le déni de la réalité quant aux intentions de ceux qui l’a font.

L’actualité n’est faite que de cela.

croissance économique basé sur la productivité versus croissance économique basé sur la citoyenneté.

Guerre en Syrie où les terrorises sont financés et armés par ceux là même qui prétendent les combattre. La seule réponse est le principe du pompier pyromane, mais la majorité des gens ne peuvent admettre d’être gouverné par des traitres.

Résistance au terrorisme par la propagation de la terreur. Absurde, mais la puissance du matracage médiatique le permet.

Traités d’unions consistant à favoriser la concurrence au lieu de la coopération. La construction du mythe de la concurrence est telle, que cela fonctionne !

Incitation à consommer pour soutenir l’économie et à consommer moins pour soutenir le développement durable, dit écologique. Aporie.

Confusion entre propriété économique et propriété d’usage. Entre capital rémunérateur et épargne de sécurité.

 Etc...

En fait, historiquement, on peut voir que la plupart des révoltes ou révolutions sont le fait d’une prise de conscience de la part des citoyens de la manipulation dont ils sont l’objet, quand ladite manipulation devient trop spoliatrice pour faire croire l’inverse de la réalité. La réaction de ceux qui ont le pouvoir est toujours la même, intense propagande avant de provoquer le chaos et la guerre pour éliminer cette conscience en devenir. L’important étant que le citoyen ne voit pas la cause, mais soit toujours contenu dans la conséquence qu’on lui présente comme cause. Car il s’agit de toujours avoir un temps d’avance pour avoir un coup d’avance et ainsi, rester le maître.

Ainsi Anatole France expliquait qu’on croit mourir pour la patrie alors qu’on meurt pour les industriels. Aujourd’hui, on peut juste remplacer le mot industriel par actionnaires, comme autrefois par la noblesse. Bref, on meurt toujours pour les exploiteurs, mais la question se pose d’une toute autre manière, lorsque toute une nation (ou plus), se retrouvent à être les bénéficiaires de l’exploitation d’autres peuples.

La perversité de la société actuelle est surtout celle-ci, entre soit considérer ses conditions de vie selon sa nationalité ou bien selon sa condition sociale ?

Si je choisi la condition sociale, alors, je ne peux rester indifférent au sort des travailleurs réduits aux conditions du XIXème siècle partout sur la planète, mais alors, c’est lutter pour l’amélioration des conditions de ces travailleurs, or, comment se battre pour cette amélioration tout en achetant les produits originaires de ces pays parce que peu cher ?

Si je choisi ma condition de vie, je défend la nationalité, si cette dernière ne garantie plus mon avantage social par rapport aux autres travailleurs de même niveau. alors, je milite pour revenir à défendre la nation contre l’extérieur, mais alors, je dois renoncer à acheter chinois, sauf à envahir la Chine (le développement complet nécessiterait presque un livre entier).

Bref, il ne s’agit pas tant de perversité que de perte de repères dû à une dissociation des relations de causalités, mais ayant les mêmes effets que la perversité.

Donc, il y a d’un coté le pervers disons naturel et le pervers artificiel, dont la perversité est dû à la dissonance cognitive, elle même dû à la dissociation des relations de causalités car la relation est insupportable. résultat, les gens voudraient continuer à acheter des articles manufacturé pas cher, tout en ne voulant pas perdre leur propre travail et que celui qui fabrique ces objets « pas cher », voit sa condition de travailleur respecté comme ici. Ce qui est impossible de manière non perverse ! Car c’est comme vouloir le beurre et l’argent du beurre.

La société humaine dans le système capitaliste est par nature perverse, seule son amplitude change en fonction de la prise de conscience des uns et des autres. Cela dit, c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que précisément, toute l’humanité est concerné dans le même espace-temps et donc, appelle soit à une révélation globale, soit à une destruction toute aussi globale. résultat, le forcing à créer le maximum de dissociation de relation de causalité pour interdire ou au moins freiner le plus possible toute prise de conscience en poussant les gens dans cette forme de perversité non conscientisé, mais manipulé.

L’histoire du drapeau tricolore posé en fond d’écran sur son profit en est la dernière illustration. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’au delà de cette perversité, reste la volonté de fraternité... Bien réelle et seule capable de dépasser toute perversité.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe