eugene eugene 19 décembre 2015 13:50

Article agréable, et riche. On n’en finira pas de tirer les rallonges. Dur pour les jeunes, c’est sûr, quoi qu’il faut chercher loin dans l’histoire pour vois une telle pluralité de destins qui n’ont rien à voir : Le grand creuset républicain des années 60 et 70 s’est transformé en guerres de tranchées. La position sociale des parents détermine énormément de choses. De cette grande injustice, et de cette très grande violence, insidieuse, bornée de bons sentiments hypocrites, faisant cellules de soutien psychologique, ou de foutage de gueule, pour ceux qui ont compris le système, et ils sont nombreux chez les jeunes, comme toujours, si réactifs à comprendre les codes, ils savent très rapidement ce qu’ils peuvent attendre ou non. A tort sans doute, car la vie n’est jamais clivée, mais il faut bien admettre que la rigidité et le carcan sécuritaire, et autres fariboles pour justifier le pire, initialisent la pensée et un certain détachement, ou un fatalisme. Bon on peut faire dans la surenchère, crier que son gamin est génial, le driver comme une bête de concours, la réalité extérieure dans lequel il vivra sera déstructurante, psychotique. La vie ressemble maintenant à une concours de steeple chase, où il faut ne pas rater le départ, tenir la distance, résister aux autres, et surtout ne pas quitter son couloir. C’est triste, car la vie a besoin d’hésitation, de retour, et de croisements. Pour la génétique, c’est la fabrique à tarés, de gens se fécondant dans des rapports incestueux, sécurisés et mortifères. Moi qui est un parcours atypique, et qui ne regrette rien de mes valses à mille temps, je me dis que je ne pourrais absolument pas reproduire cette jeunesse dans la société actuelle, de vieillards, continuant à courir, avec un casque sur la tête, coupés de la vraie vie.


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