Legestr glaz Ar zen 14 janvier 2016 14:52

Sans poser le véritable problème sur la table, rien ne sera possible. Faire l’état des lieux me semble primordial avant de choisir son candidat. En effet, choisir pour quoi faire, dans quelles conditions ? A ceux qui ont la mémoire courte, ou qui se refusent à faire des mises en perspective, je rappèlerai que la constituion de la 5ème République a été modifiée à plusieurs reprises pour être « euro-compatible » avec les traités européens. Cela fut le cas lors de l’adoption du traité de Maastricht, du traité d’Amsterdam, du traité de Lisbonne et du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, de son petit nom : la règle d’or. Lors de ces révisions constitutionnelles, à chaque fois par la procèdure du congrès, des transferts massifs de souveraineté ont été réalisés de la France vers l’UE. Qui s’étonne aujourd’hui que le gouvernement ne maîtrise plus sa politique économique ? Qui s’étonne aujourd’hui que la droite complexée ait la même politique économique que la droite décomplexée ? Qui s’étonne que les traités renferment aujourd’hui des lois économiques, retirées de facto à la délibération nationale ? Le microcosme franco-français fait comme si la constitution n’avait pas été modifiée. Rappelez vous qu’elle l’a été bon sang ! Rappelez vous que le droite complexée et la droite décomplexée se sont retrouvées sur la même ligne de pensée lors de ces changements constitutionnels. Il n’existe, par conséquent, aucun clivage entre ces deux entités concernant la question europeenne. Il suffit de se référer aux résultats des différents votes pour s’en rendre compte.

Alors, pourquoi cette mascarade d’une primaire au sein de la droite complexée, et de la droite décomplexée qui n’est pas en reste, pour appliquer, le doigt sur la couture du pantalon, comme un bon petit soldat, les dispositions contenues dans les traités européens qui s’imposent, changements constitutionnels obligent, à la France ? Quel est cette mauvaise blague ? Pourquoi nul ne fait-il le constat que les transferts de souveraineté ont bien eu lieu, que les règlements européens, décidés hors de France, sont transposés tels quels dans le droit français, que les directives et les recommandations s’appliquent tout autant, qu’aujourd’hui 85% des lois et règlements en France sont de droit européen. La France peut encore décider de la vitesse sur ses autoroutes. C’est alors certain, il faut absolument une primaire pour savoir qui sera susceptible de prendre ce genre de décision, de si grande importance pour le peuple.


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