Le Cri des Peuples Salah Lamrani (Sayed 7asan) 16 janvier 2016 16:27

@leypanou
Effectivement, c’est une traduction, mais en l’occurrence, je cautionne l’ensemble du propos. Que la meute d’atrabilaires ne l’ait pas remarqué traduit du reste son incapacité fondamentale à lire et comprendre (ce qui ne veut pas dire accepter) un propos divergent, surtout venant d’ « indigènes » qui oseraient leur rappeler des vérités bien sonnées sur l’identité historique et contemporaine de la France. Une illustration éloquente de cette « tolérance laïque » qui est bien justement fustigée dans le texte du Prof. Massad.

Sinon, pour répondre au seul semblant d’argument dans ce flot d’injures assez minables, rappeler que d’autres civilisations & peuples, dont l’arabo-musulmane, ont des crimes à leur actif est un truisme doublement hors sujet : d’une part, ce n’est pas seulement de passé mais de présent qu’il est question, l’impérialisme criminel français, qui massacre les innocents et arme encore le terrorisme (cf. Alain Marsaud, qui demandait vainement une enquête sur le rôle de la France suite aux attentats : balayons d’abord chez nous, nos élus ont plus de comptes à nous rendre que Daech, Riyad ou Washington, qui doivent venir après !), étant toujours d’actualité, tout comme le racisme structurel du système et de franges croissantes de la population, avec son lot d’ignorance crasse et de préjugés. D’autre part, « nous » ne manquons pas de dénoncer, « chez nous », les nombreux gouvernements et mouvements criminels, passés et présents, et de les combattre sur tous les terrains, mais de manière cohérente et sans schizophrénie, en donnant la priorité, comme il est naturel, aux « nôtres ».

Comme pour tous les pays, il y a des choses belles et moins belles dans l’histoire et la culture françaises, mais manifestement, certains ne savent brandir que ce qu’elle a de plus détestable, faute de référent digne de ce nom. Pour ma part, je m’en tiens aux « vaincus » (les Rousseau, Robespierre, Vallès, Jaurès, etc.), dont le crime impardonnable a été de vouloir libérer et élever le peuple sans compromission. Mais c’est peut-être trop ambitieux face à une servitude intellectuelle et morale volontaire, et la tentation irrépressible, pour beaucoup, de l’anathème sur « l’autre ».


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