philouie 2 février 2016 09:19

@Luc-Laurent Salvador
LA citation de Glucksman, je l’ai pioché sur le site d’E&R, mais comme il s’agit d’un extrait tronqué, on ne peut savoir exactement ce qu’il voulait dire, si ce n’est que je trouve que sa reflète bien notre projet social : on espère supprimer la violence en supprimant la contrainte.
La tyrannie de l’enfant, on peut citer Platon :
Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

On a l’habitude de cette formule qui veut que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.
Mais la liberté dont il est question ici est la liberté de l’homme éduqué. La réalité est qu’il y a dans la vie un principe d’expansion qui fait que le vivant s’étend toujours partout là où il peut. C’est à dire que le désir des uns empiète nécessairement sur le désir des autres tant qu’il n’est pas maitrisé.
Un verset du Coran exprime cela :
... Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, des monastères seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues et des mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Dieu est assurément fort et puissant. (Coran, 22 : 40)

Le désir est expansif, le conflit et la violence ne naissent pas de la contrainte mais de la liberté.

Sous votre artcile sur la violence éducative je vous avais proposé Abraham comme modèle et ce passage comme modèle de l’école :
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.

Il lia son fils Isaac.
Évidement qu’il faut dans tout projet éducatif un projet d’avenir, un espoir vers lequel on tend. Mais la base de l’éducation reste la discipline.


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