Legestr glaz Ar zen 7 février 2016 12:04

@Bernard Mitjavile

Je crois que vous avez une vison idéalisée de ce qui se passe en Allemagne. Je crois que vous n’avez pas mesuré les raisons qui font que l’Espagne présente une manière de « relèvement ».

Vous refusez de prendre en considération des choses essentielles comme, je vous l’ai déjà écrit d’ailleurs, le fait que la zone euro a été crée sur des principes allemands. Vous refusez de prendre en compte que les structures industrielles de l’Allemagne ne sont pas du tout les mêmes que les françaises. Les structures sociales pas davantage. Les Allemands ne sont pas des Français qui parlent Allemand ! Vous faîtes un blocage à ce niveau d’analyse.

Vous pouvez écrire que des pays comme l’Allemagne ou l’Autriche s’en sortent plutôt bien (ce qui reste à démontrer, vu les niveaux de pauvreté atteint dans ces 2 pays, renseignez-vous) sans mettre en perspective les dispositions des traités européens qui favorisent ces pays, de part leur tradition économique et leur structure industrielle, au détriment de la France. Mettez vous bien en tête que le fonctionnement de la France était totalement différent de celui de l’Allemagne avant la ratification des traités successifs. Aujourd’hui ces traités demandent à la France de fonctionner comme l’Allemagne alors que notre pays ne dispose pas des mêmes atouts. Est-ce que vous arrivez à comprendre une chose pareille ? C’est toute la question ? Je suis désolé de vous le dire mais votre raisonnement, qui consiste, sans analyse approfondie, à comparer ce qui se passe aujourd’hui en Allemagne et en France, est d’une très grande naïveté. En Allemagne il n’y a pas de SMIC, mais des accords de branche (comme en Suisse). En Allemagne il n’y a pas de retraite par répartition mais par capitalisation. En Allemagne il n’y a pas de sécurité sociale mais des assurances santé privées (comme en Suisse). Les conditions d’octroi du chômage sont extrêmement différentes en Allemagne et en France. La France n’est pas l’Allemagne. Cela n’a jamais empêché notre pays de développer son modèle. Aujourd’hui il est critiqué. Et pourtant, c’est le modèle français qui assurait une meilleure répartition des richesses et qui assurait la solidarité au sein de sa population. C’est ce modèle qu’il faut détruire pour laisser place à la concurrence libre et non faussée. La question est donc : dans quel modèle de société voulons nous vivre ? C’est la seule question qui vaille !

Partez du postulat que l’U.E est une association économique qui détermine des règles identiques pour tous ses membres. Ces règles sont adaptées aux structures industrielles ou intrinsèques à certains pays et ne le sont pas pour d’autres, qui possèdent, depuis des temps lointains, une toute autre organisation. Refuser de le comprendre c’est passer à côté du sujet. Je comprends d’ailleur bien votre position. C’est celle que tous les « merdias » nous véhiculent à longueur de journée, de semaine, de mois et d’année.


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