Jason Jason 17 mars 2016 13:25

Mobilité, flexibilité, compétitivité, formation permanente à vie, changement sans fin de métier, mutations diverses, autant de notions vagues qui ne mènent qu’à une seule chose : faire endosser aux salariés les risques économiques des entreprises. Toutes notions aussi fermement ancrées dans les esprits et faisant partie du vocabulaire de tous les jours.

Or, le salarié ne reçoit jamais de compensation financière ou matérielle immédiate pour ces risques encourus.  Pour le gouvernement, comme pour le patronat, le risque économique du salarié est « normal ».

Il n’en est pas de même dans les théories économiques où il est admis que, plus le risque est élevé, et plus la compensation financière doit augmenter. Voyez les assurances dont le métier est de gérer les risques. Plus ce dernier est élevé, et plus les primes augmentent.

La salarié, lui, doit faire avec ce monde de l’économie qui ne lui accorde comme seule existence la masse salariale et les charges sociales que les employeurs s’ingénient, avec les systèmes législatifs, à contenir le plus possible
.
La méthode pour flouer les salariés : pondre un texte de 52 articles et près de 140 pages, convoquer les syndicats (8% des salariés), chipoter sur les mots, mais surtout ne jamais, au grand jamais, s’adresser aux transferts des risques économiques.

Le salarié se voit-il offrir un contrat pour un mois ? trois mois, six mois ? Eh bien il serait logique que, face à ces risques pour lui un contrat à un mois coûte beaucoup plus cher à l’employeur qu’un contrat à six mois. En fonction du risque.

Cette loi sur le travail s’adresse à tout sauf à l’essentiel. L’Etat providence a statué il y a plus de 100 ans sur les responsabilités des accidents du travail ; lisez l’ouvrage de François Ewald : « L’Etat Providence ». Ne serait-il pas temps que les gouvernement se penchent sur le risque économique au lieu d’invoquer les voies de garage que sont le chômage et la formation, qui ne résolvent rien et donnent la part du lion aux entreprises ?
 


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