njama njama 24 mars 2016 21:19

@Pale Rider
@njama
Vous êtes l’exemple parfait des objecteurs dont parle Paul ...

Pas de problème, vous voyez j’ai justifié mon raisonnement. Que vous y « croyez » vous-mêmes et des milliers, millions d’autres n’est pas mon affaire, pas plus que celle de cette « jeune française » dont vous parlez ... qui aurait tenu peut-être le même raisonnement que moi ou à peu près.
Grand bien vous fasse si vous y croyez, et je vous le souhaite très sincèrement, mais vous n’empêcherez pas que d’autres ne pensent pas comme vous.

(annoncé notamment par le prophète Esaïe, ch. 53)
Concernant ce chapitre puisque vous avancez cet argument je vous invite toutefois simplement à consulter les différentes traductions faites de la Bible ce qui est très aisé à notre époque :Vive Internet ! http://www.lexilogos.com/bible.htm

Hormis le fait que je ne vois pas l’intérêt d’appeler Isaïe à la rescousse pour justifier la rédemption par le sacrifice, vraisemblablement le verset 53/10 doit être très difficile à traduire. J’ai travaillé sur ce sujet. Je vous fait simplement part de mon travail, vous en ferez ce que bon vous semble :

Isaïe 53-10 que je juxtapose à plusieurs traductions.

י וַיהוָה חָפֵץ דַּכְּאוֹ, הֶחֱלִי—אִם-תָּשִׂים אָשָׁם נַפְשׁוֹ, יִרְאֶה זֶרַע יַאֲרִיךְ יָמִים ; וְחֵפֶץ יְהוָה, בְּיָדוֹ יִצְלָח.
10 « Mais il a plu à Adonaï d’aggraver ses souffrances ; si tu livres son âme comme victime, il verra une postérité et vivra longtemps, et la volonté de Adonaï prospère en sa main. »
Première traduction juive, 1831 Samuel Cohen

10 Mais Dieu a résolu de le briser, de l’accabler de maladies, voulant que, s’il s’offrait lui-même comme sacrifice expiatoire, il vît une postérité destinée à vivre de longs jours, et que l’œuvre de l’Eternel prospérât dans sa main.
Traduction du Rabbinat (récente)

10. IHVH-Adonaï désire l’accabler, l’endolorir ; si son être se met en coulpe *, il voit semence, il prolonge les jours. Le désir de IHVH-Adonaï par sa main triomphe.
Traduction André Chouraqui (très littérale qui privilégie parfois l’aspect poétique)
* du latin culpa, faute

10. Mais Jéhovah lui-même a pris plaisir à l’écraser ; il l’a rendu malade. Si tu mets son âme comme sacrifice de culpabilité, il verra sa descendance, il prolongera [ses] jours, et en sa main réussira ce qui est le plaisir de Jéhovah.
Bible des témoins de Jéhovah

10. Mais, SEIGNEUR, que, broyé par la souffrance, il te plaise ; daigne faire de cette personne un sacrifice expiatoire, qu’il voie une descendance, qu’il prolonge ses jours et que le bon plaisir du SEIGNEUR par sa main aboutisse.
TOB traduction œcuménique

Pas si évident que cela la traduction de ce passage surligné en gras ! un casse-tête on dirait et une cacophonie d’interprétations très diverses !

La traduction de la TOB, je la trouve carrément très lourde et confuse !!!!! et puis demander à Dieu (« daigne en faire ... ») une personne expiatoire je trouve ça assez glauque.
Celle des Témoins de Jéhovah >> « Jéhovah lui-même a pris plaisir à l’écraser » (entre « il a plu à Jéhovah » et « il a pris plaisir » il y a une nuance tout de même, ça veut plus dire la même chose)

Seule la traduction du Rabbinat me paraît cohérente et vraiment sensée « s’il s’offrait lui-même comme sacrifice expiatoire ». Elle signifie, que quand bien même « on en ferait un peu de trop », ou maladroitement (volontairement, sans prudence - par sa faute, « si son être se met en coulpe » comme dit André Chouraqui -, ou involontairement), Dieu prolongera l’action rédemptrice (salvatrice, libératrice), au delà ... par Sa Main ("il prolongera [ses] jours, et en sa main réussira ce qui est le plaisir de Jéhovah").

Mais Dieu ne (nous) demande pas de faire les fous, d’être des kamikazes, ou de faire le Don Quichotte, encore que pour ce très noble chevalier que j’adore énormément, toutes ses embardées picaresques ne se terminent qu’avec quelques bosses et quelques bleus et, sans grand dommage pour quiconque.

Et (supposition) si Jésus a commis à un moment une imprudence (qui lui aurait coûté la croix), par excès de passion pour ses frères humains, « il vît une postérité destinée à vivre de longs jours, et [que] l’œuvre de l’Éternel prospérât dans sa main. » (trad. du Rabbinat).

N’est-ce pas précisément le cas de Jésus ?

 
 


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