Daniel Roux Daniel Roux 29 mars 2016 12:11

Un article bienvenu pour s’y retrouver dans ce chambardement des valeurs.

Le salarié, ce galeux, n’est pas un citoyen mais un subordonné, un subalterne, au moins pendant son temps de travail. Il fait ce qu’on lui dit de faire. Celui qui l’embauche est censé s’assurer que le salarié est compétent pour le poste.

Le code du travail est fondé cette subordination. Il organise et limite l’exploitation du salarié par celui qui détient l’autorité. En théorie, l’employeur est tenu de rendre le salarié dans le même état de santé et d’intégrité physique que lorsque ce dernier s’est mis sous son autorité.

Les 3 x 8, les 12 heures de travail par jour, le rendement sans repos, le travail à tâche, les travaux si pénibles qu’ils abiment la personne.. devraient être interdits, en France, en 2016.

Imaginer qu’un salarié peut discuter d’égal à égal avec son patron est une idiotie ou un hypocrisie, humaine et législative.

Les syndicats, en tant qu’institutions financées par les contribuables ne représentent pas les salariés en général mais parfois leurs adhérents, plus souvent, leurs dirigeants. Tout est fait pour limiter drastiquement leur efficacité et leur influence mais, paradoxalement, ils sont utilisés par le pouvoir et le patronat pour canaliser voire briser les mouvements venus de la « base », comme en 68.

Les syndiqués sont mal vus par les patrons et promis à des retards de carrières systématiques. Ces retards sont très difficiles à faire reconnaitre par les juges du tribunal d’exception que sont les Prud’hommes.

Les salariés, syndiqués ou non, qui font grève pour obtenir quelque chose ne sont pas payés, même en cas d’abus manifeste et de provocation patronale. En cas d’accord, ce dernier s’applique à tout le monde, y compris à ceux qui ne sont pas syndiqués.

Imaginez que les syndicats, même majoritaires, vont pouvoir s’opposer longtemps à un référendum d’entreprise organisé sous la pression d’un chantage à l’emploi est une idiotie ou une hypocrisie.

Dans ces conditions, que devient l’égalité des citoyens face à la loi ? L’égalité des droits et des devoirs ?

Il est vrai qu’il n’y a pas de citoyens en France, mais des assujettis.

Espérons que le salarié gardera au moins le même niveau de protection légale qu’un animal domestique, qu’il est interdit de faire souffrir.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe