Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 23 avril 2016 11:44

@mmbbb

Bonjour et merci d’avoir pris le soin de lire mon pamphlet.

Vous dîtes, quoiqu’il en soit j’envie les riches dans ce bas monde. Je pense qu’ils ne sont pas à envier, mais plutôt bien se rendre compte que l’existence d’ une société à deux vitesses, des riches et des pauvres, est en soi une des profondes tares du système capitaliste tel que nous le connaissons depuis bientôt trois, quatre siècles, juste après la féodalité. A ce moment là, peut-on se dire que l’humanité ait tant évoluée que cela ?

Le fait que des fortunes très importantes sont détenues par une minorité appelée Oligarchie, ces fameux 1 %, est en soi une anomalie à dénoncer, et à combattre !

Pourquoi devrions-nous tolérer cette forme de co-existence de deux classes sociales parfaitement injuste, dans un rapport hiérarchique de parfaite illégitimité humaine et même pour les croyants, divine ? Cela va même à l’encontre de la nature. Qui, elle, est parfaitement équilibrée dans son fonctionnement. Oui, je sais on me rétorquera que la nature est violente par essence. Mais nous, les humains sommes doués de pensée, non ? Relire Pascal, Fénelon et Bossuet, les classiques, ensuite un grand Montesquieu avec l’Esprit des Lois ! Unique et irremplaçable.

 Et pourquoi, Vous, ou quelqu’un d’autre, justement ne disposeriez-vous pas de revenus suffisants pour vous faire vivre correctement votre famille dans la dignité ?

Pourquoi, les classes sociales défavorisées, justement seraient-elles toujours la cible de toutes les décisions les plus sordides, les plus inadaptées à la cohésion sociale ? Victimes des licenciements abusifs, de masse, laissés sans défense, sur le carreau, au bord du chemin, sans garde-fous, car la loi travail, et nous y revenons sempiternellement est faite pour supprimer aux victimes des « purges » patronales, le droit de se défendre, de contester et de porter devant les tribunaux la décision parfaitement attaquable et fondée sur une seule chose : augmenter ses dividendes, alors qu’au fond, la vraie richesse qui se dégage de l’entreprise est créée non pas par l’entrepreneur mais par ceux qui permettent à l’entreprise de se développer : les travailleurs de la base productive.

Il faudra, parce que on ne peut pas continuer sur ce schéma-là, qu’une nouvelle mentalité surgisse des décombres des siècles passés, la ré-appropriation par le travailleur le vrai producteur de richesse, de l’outil de travail et tout ce qui va avec : partage de ces dividendes illégitimement appropriés et contre toute loi naturelle par le patronat. C’est un système de redistribution qui doit être étudié avec le plus profond sérieux.

Des expériences ont été menées, car une chose m’a toujours ébahie : les ouvriers se laissent faire par le patronat, il est vrai qu’eux savent avancer des arguments, même les plus fallacieux, les plus contraires à la réalité. Et en face qu’ont-ils ? Des ouvriers, des personnes tétanisées par la fonction, par le prestige ! par le titre ! Par l’apparence. C’est vrai qu’il faut reprendre les fondamentaux, pour couper l’herbe sous les pieds au patronat qui est entrain de se tracer à travers les difficultés sociales, une voie royale. a travers la Loi Khomri, car le peu que le code du travail empêchait d’accomplir contre les intérêts des classes laborieuses par le patronat, le MEDEF a jugé que c’était déjà de trop. Mais jusqu’où iront-ils ?

Je n’ai aucune haine du patronat, j’en ai compté deux dans ma famille. Mais grâce à mon éducation progressiste, j’ai pu me rendre compte des faiblesses du système.

Je vous souhaite une bonne journée.


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