bakerstreet bakerstreet 25 avril 2016 11:46

Je me souviens d’un bouquin de SF de Barjavel dont j’ai oublié le titre, et qui commençait par une scénario à la fois critique sur les élites, et très naïf : Constatant qu’ils étaient incapables de gérer la culture les catastrophes, et que les guerres devenaient de plus en plus terribles et dévastatrices, nos hommes politiques remettaient d’un commun accord les clés du navire à un consortium de savants et d’experts, sous une égide mondiale, qui allaient gérer les choses de façon rationnelle...On voudrait bien, hélas, on sait le naturel de l’homme à vouloir à tout prix profiter d’un statut, d’une fortune, pour continuer sa prédation. Mais la plupart des hommes politiques ont d’abord en tête non la finalité du pouvoir, mais le pouvoir pour eux mêmes. Déni, corruption, régression sociale, instrumentalisation des foules vers de objectifs militaires, clivage par le biais du nationalisme et de la religion par exemple, seront donc les ingrédients de ces pièces de Shakespeare qui n’ont pas pris une ride....Les acteurs se moquent de l’intérêt collectif, et du futur. Tout ce que l’homme a développé comme activités, a abouti à des catastrophes, pour les raisons inhérentes à sa toute puissance, à son amnésie, et à son refus d’incorporer les conséquences de ses actes à long, et même moyen terme. Si l’on s’en était soucié, jamais on ne serait lancé dans le nucléaire, avant de maitriser au moins les risques et les déchets...Et aussi la marche des vents, les marées et les tsunamis.... C’est un peu comme si vous donniez une voiture à un enfant sans qu’il ait passé le permis...J’ai vu dernièrement un reportage hallucinant sur arte : Un phénomène que je ne connaissais pas : La liquéfaction des sols et la subduction, phénomène non d’ailleurs unique au japon, mais courant dans les villes côtières qui s’effondrent.

 Les probabilités et les calculs de nos ingénieurs atomistes sont pris de court. Au cours de ce reportage, beaucoup de savants japonais perdaient leur dogmatisme, n’étaient plus sûrs de rien, et n’avaient plus qu’une consigne, très prosaïque : « Barrez vous au plus vite ! » 

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