Legestr glaz Ar zen 4 mai 2016 18:24

@Pascal L


A l’origine de cette initiative populaire suisse il y a un ex banquier suisse, François de Siebenthal, reconverti dans l’humanitaire. On dirait un oxymore mais c’est la réalité. Il apporte son savoir faire dans les pays en voie de développement en mettant sur pied des systèmes bancaires où les emprunts se font à taux minimal. Si j’ai bien suivi, ce qui n’est pas certain.

En revanche, ce que j’ai compris et qui ressort de la constitution suisse, c’est que seule la banque centrale suisse est autorisée à émettre de la monnaie fiduciaire. Mais, comme à l’époque de la rédaction de la constitution il n’existait pas de monnaie « scripturale », c’était bien la seule monnaie qui existait. L’initiative prétend enlever aux banques privées la possibilité de créer de la monnaie scripturale selon le principe, totalement fou, que ce sont les débits qui forment les crédits. Les banques privées pourront toujours prêter de l’argent, mais seulement celui qu’elle détient. Il ne sera plus possible de mettre au crédit de la banque la somme empruntée par le client lambda. La banque centrale suisse continuera de jouer son rôle de « prêteur » aux banques privées qui pourront s’approvisionner en argent, fiduciaire ou scriptural, contre intérêt évidemment, auprès de la BCS. Ces banques privées pourront à leur tour prêter cet argent à leur client en prenant un bénéfice raisonnable pour leur prestation. La concurrence entre banques privées fera le reste. 

Selon les initiateurs, la souveraineté du peuple suisse lui permet, et à lui seul, de battre monnaie, fiduciaire ou scripturale. Voilà le principe. La votation devrait avoir lieu en 2017. Cette manière de confier exclusivement le contrôle de la monnaie fiduciaire et scripturale à la BCS permettra à la monnaie suisse d’avoir une position extrêmement forte en évitant les risque systémiques et les « to big to fail ». 

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