Christian Labrune Christian Labrune 29 mai 2016 22:50

à l’auteur,
Je ne pensais pas, après la physique quantique et les travaux sur les systèmes complexes et chaotiques, qu’il existât encore des physiciens partisans d’une très vieille conception héritée de Pierre-Simon Laplace.
La survie - à mon sens plutôt comique - de ces conceptions scientistes du XIXe siècle, je ne la voyais que dans la psychanalyse. Freud, en effet, croyait « dur comme fer » à l’existence d’un déterminisme psychique, et ses partisans actuels ne pourraient évidemment pas se débarrasser de cette croyance sans cesser immédiatement d’être ce qu’ils sont. Cela revient à concevoir le psychisme selon le modèle des machines programmables de cette époque ou même encore nos ordinateurs actuels sur le modèle conçu par Von Neumann, où des interactions entre des rouages ou bien entre des composants électroniques, sont totalement calculables et prévisibles. Dans une conception aussi réductrice, il n’y aurait évidemment aucune place pour la liberté : tout trauma induira nécessairement, et même vingt ans plus tard, une névrose ! Comme cela n’arrive pas à tous les coups, nos charlatans parlent maintenant de « résilience » pour masquer par un mot savant, comme les médecins de Molière, une impuissance à appréhender la complexité du réel.
Ce qui est important, ce n’est pas tant une liberté toujours difficile à définir et plus encore à conquérir, mais la volonté même d’être libre dans un monde qui paraît dominé par la nécessité, au sens philosophique du terme. C’est probablement ce que voulait dire Descartes lorsqu’il assignait à l’homme la tâche de se rendre « comme maître et possesseur de la nature ».


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