Jason Jason 3 juin 2016 10:41

Bonjour M. Fay,

je mettrais un petit bémol à la citation de Smith : « Ne jamais chercher à faire chez soi ce que l’on peut acheter à meilleur compte (ailleurs (NdA)). » Car il est des domaines où l’ntérêt national prime avant le commerce mondial. Par exemple l’armement, les ressources minières et les terres rares, les transports, les produits de fabrication traditionnelle de haute qualité ou encore les produits de luxe, le traitement de l’eau et de l’air, et sans doute quelques autres. Le fait de délocaliser, doctrine chère à Ricardo, ne fait que créer des dépendances économiques et politiques. Il en résulte une forme de colonisation économique comme c’est le cas avec la politique commerciale des USA vis à vis de l’Amérique latine ou encore de la Chine vis à vis de l’Afrique, sans parler de l’Europe et son histoire coloniale.

Les mots à la mode, protectionnisme, compétitivité, richesse mondiale, ne sont que des slogans justifiant le statu quo.

Il en résulte un déséquilibre au départ dans lequel les Etats riches, puissants économiquement et technologiquement, exploitent les moins développés. Quant à la redistribution des richesses, elle se fait très mal et souvent pas du tout, tandis que les fortunes mondiales s’accroissent de façon spectaculaire. Le fameux « trickle down » ou ruissellement vers le bas, reste microscopique.

Vous nous ressortez-là la doxa qu’on entend partout. Rien de bien nouveau.


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