Allexandre 16 juin 2016 16:45

@Gilles Le racisme et l’antisémitisme sont d’une brûlante actualité depuis les attentats de Charlie Hebdo de janvier 2015. 

Qu’en est-il exactement ? Le premier problème auquel nous nous heurtons reste, évidemment, la fiabilité et les différentes sources des chiffres. Il est très difficile de s’y retrouver. Par ailleurs, chiffres et pourcentages bruts ne rendent pas compte des nuances à apporter et des paramètres communautaires à prendre en compte. Le fait de dissocier les notions de racisme et d’antisémitisme pose déjà un problème sémantique et moral. Le terme racisme est galvaudé par le fait que seule existe la race humaine ; que signifie donc ce terme ? Dans l’esprit commun, il vise tous ceux qui ne seraient pas Français « de souche », autre terme répugnant : cela dit, plus d’un tiers des Français sont concernés. Mais le racisme vise plus spécialement ceux qui sont différents par la couleur de la peau (et pourtant les premiers Hommes étaient tous noirs, et nous en descendons tous !) ou par la confession religieuse et culturelle. Dans un pays très largement chrétien de tradition, cela concerne donc principalement juifs et musulmans. Le racisme est donc un rejet de ce qui se différencie de la majorité. 

Se pose alors la question de la différenciation entre racisme et antisémitisme. Pourquoi deux termes pour une même réalité ? Tous les actes de rejet n’auraient pas la même valeur ? Eh bien non apparemment. L’antisémitisme est bien plus grave que le racisme comme le répétait le journaliste Jay du JDD. Les juifs seraient supérieurs par la souffrance et le caractère victimaire qu’ils endurent depuis des siècles. C’est du moins la doxa depuis les horreurs nazies contre eux. Cela dit, ils ne furent pas les seules victimes du nazisme, mais les six millions de Tziganes, de Slaves, d’Africains, d’homosexuels et j’en oublie, sont passés par pertes et profits. A l’arrivée il semble qu’un seul camp d’extermination n’ait fonctionné : Auschwitz. On comprend mieux pourquoi les Français sont victimes d’une culpabilisation sans cesse réactivée depuis leur plus jeune âge. Et pourtant, les juifs ne représentent qu’à peine 5% des Sémites, les 95 % restants étant les Arabes. Cherchez l’erreur ! C’est pourquoi une agression antisémite, ou antijuive pour être plus exact, est aussitôt relayée par les médias et condamnée avec force par la classe politique assujettie aux représentants, ou prétendus tels, de la communauté juive que sont le CRIF ou la LICRA, pour ne citer que les plus visibles. Quand il s’agit d’un Noir ou d’un Arabe, les politiques s’en foutent royalement. 

La réalité des chiffres est donc à prendre avec prudence. Les chiffres du Ministère de l’intérieur montrent qu’entre 2009 et 2013, les agressions à caractère raciste étaient en baisse.

Par ailleurs, si l’on se fie aux statistiques du ministère de l’Intérieur, les actes racistes seraient particulièrement marginaux en France. En 2012, « seuls » 1539 actes ou menaces à caractère raciste, antisémite ou xénophobe ont été recensés alors qu’en Grande-Bretagne 46 678 incidents de ce type ont été signalés à la police. « La différence n’est pas dans le comportement mais dans l’enregistrement de ces comportements, assure Laurent Mucchielli. Les chiffres sont largement sous-estimés : les gens ne se déplacent pour signaler les actes racistes que dans les cas les plus graves. Les faits bénins sont passés sont silence. » 

En France, seuls ceux ayant fait l’objet d’une plainte sont comptabilisés. Or, en la matière, « le nombre de dépôt de plaintes est largement en deçà du nombre de faits effectivement commis », pointe la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNDH). Ainsi, « seuls 8 % des faits seraient signalés aux services de police et de gendarmerie et 3% des faits seulement seraient enregistrés au titre de plaintes ». Pour tenter d’y remédier, Bernard Cazeneuve a publié en juillet une circulaire demandant aux préfets de signaler systématiquement aux parquets ces faits en vue de poursuite. 

Les actes antisémites ne seraient pas les plus nombreux comme semble le dire l’Observatoire national contre l’islamophobie, ou encore le CNDH, Commission nationale consultative des droits de l’Homme :

Mais cette crispation identitaire est loin de toucher uniquement la communauté juive. Les actes visant les musulmans sont également en hausse de 12% entre janvier à septembre 2014, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie. « Le rejet de l’islam est beaucoup plus répandu, assure Laurent Mucchielli. Mais il y a une sensibilité très forte des Français sur la question de l’antisémitisme. Pour des raisons historiques évidentes [la déportation des juifs pendant la seconde guerre mondiale, ndlr] mais également pour des raisons politiques. Les représentants de la communauté juive sont plus organisés et savent mieux communiquer sur ces questions que ceux des autres communautés. » Ainsi, selon la CNDH, « ce sont les Arabo-musulmans qui focalisent l’essentiel des crispations, à l’exclusion de quasiment toutes les autres ’minorités’, excepté des Roms, qui font également l’objet de propos très agressifs ». 

« Les Juifs sont de loin la communauté la plus acceptée »

« Les Juifs sont de loin la communauté la plus acceptée en France », assurait en mai dernier à L’Express Nonna Mayer, sociologue spécialiste du racisme et de l’antisémitisme au CNRS. « Si l’indice d’acceptation des Juifs a baissé de six points depuis 2009, où il atteignait un niveau record de 85 sur 100, il reste de très loin supérieur à celui de tous les autres groupes. Six points au-dessus des noirs, 21 points au-dessus des Maghrébins et 28 points au-dessus des musulmans », écrit la chercheuse dans un article. Un constat partagé par la CNDH : « Au total, l’antisémitisme est donc ultraminoritaire dans notre échantillon. Il n’en demeure pas moins réel », écrit l’organisme dans son dernier rapport. 

Les dernières nouvelles, 24 février dernier, semblent confirmer que l’agression contre ce professeur d’histoire de confession juive, en novembre dernier à Marseille, n’était qu’une imposture de plus après celle du RER, entre autres. Une volonté affichée par les instances sionistes d’amplifier l’antisémitisme en France apparaît donc évidente. Dans quel but ? Peut-être hypertrophier le rejet d’une minorité plutôt bien intégrée depuis la Révolution de 1789, afin de passer sous silence ou d’amoindrir les crimes commis par le gouvernement israélien depuis des décennies. C’est la stratégie du « deux poids, deux mesures » si bien menée par nos dirigeants dès qu’il s’agit d’Israël. Mais l’hameçon est tellement gros et le poisson petit, que les Français commencent à réaliser la manipulation dont ils sont l’objet de la part d’une minorité de gens prétendant incarner les intérêts de toute une communauté religieuse. Les juifs de ce pays doivent être les premiers à se rebeller contre les mensonges et les horreurs perpétrées en leur nom !

 

 

 

 

 



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