César Castique César Castique 16 juin 2016 09:08

@gimo

« ...le peuple ne sait pas encore ce qu’il veut... »


Et comme il ne le saura jamais... Le peuple n’est pas un corps homogène susceptible d’exprimer une pensée unique. Le peuple, ce sont des millions de personnes qui, en fonction de leurs différences de caractères, de mentalités, de sensibilités, de croyances et de convictions, veulent tout et son contraire. Le cas échéant, les uns contre les autres.


Il suffit déjà de considérer les divergences qui divisent les différentes chapelles de la gauche de la gauche, et qui, parfois, les conduisent à s’entre-tuer, pour comprendre à quel point est chimérique, la notion d’un peuple unanime. 


Souvenons-nous que lors de la présidentielle de 2002, la gauche, plus ou moins marginale, présentait Arlette Laguillier (Lutte ouvrière), Robert Hue (parti communiste), Olivier Besancenot (Ligue communiste révolutionnaire) et Daniel Gluclstein (Parti des travailleurs), auxquels on pourrait, sans trop forcer, adjoindre Noël Mamère (Les Verts) et Christiane Taubira (parti radical de gauche).


Si on n’a pas la possibilité de faire parler les morts, on reste en droit de se demander ce que Kropotkine penserait d’un boxon aussi absurde et déconcertant pour ceux qui le considèrent de l’extérieur. 


Peut-être en viendrait-il, remettant les pieds sur terre, à conclure qu’en définitive sans un chef qui commande et une masse qui suit, on ne va nulle part, pour cette raison toute simple qu’on fout le camp dans toutes les directions.

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