Wakizashi
21 juin 2016 14:47
Je passe sur les commentaires précédents, auxquels je m’associe pour la plupart. Histoire d’éviter une redondance, je voulais aborder la question sous un regard légèrement différent.
« Le développement personnel permet à des monades de se rencontrer sur le vaste marché de la spiritualité moderne. »
Bref, une des caractéristiques fondamentales des cultural creatives, hormis qu’ils ne sont absolument pas organisés, c’est la quête de sens, et donc, un fort attrait pour la spiritualité. Comme le monde moderne est régi par l’économie de marché, il a réagit à sa façon, en transformant la spiritualité en un bien de consommation comme un autre. La spiritualité n’y est pour rien ; c’est le sacro-saint Marché qu’il faut pointer du doigt.
Cela dit, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, et la quête de sens me paraît bien plus... sensée que le nihilisme matérialiste de la société moderne.
"Imagine un monde où le débat se déplacerait des questions spirituelles et métaphysiques aux questions les plus concrètes et les plus pratiques."
On ne doit pas vivre dans le même monde. Le monde dans lequel je vis est totalement profane ; dans le débat public, seules les questions pratiques ont droit de cité justement : politique, économie, écologie, santé, sport etc. Les questions spirituelles et métaphysiques sont totalement absentes. C’est bien le problème d’ailleurs : nous vivons dans une société blasée, où les gens ne se posent plus aucune question existentielle. Nous avons perdu le goût du Mystère, nous l’avons enterré avec notre âme d’enfant.
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe